J’enfile mon jogging Lee Cooper, pour ce type de live se saper comme un lord est la moindre des choses. Le haut de cycliste ferra l’affaire, pas à s’en faire l’habit ne fait pas le moine et me voilà roulant vers l’abbaye, pardon la Péniche Célestine après une omelette maison pas piquée des hannetons. J’y entre, croise Charles et Antoine qui drumme désormais chez Adam El Mutant mais ça, j’avais pas saisi. Je m’offre un diabolo-kiwi, au service officie consciencieusement la fille de Niko. Celui-ci s’affaire, comme d’hab’, et la foule se tasse pour le quatuor d’ici. J’écoute présentement Pria, duo de sœurs from Paris. Digression de mise, mais superbe découverte. Le groupe débute, la présence du cogneur mentionné plus haut et d’une bassiste tout sourire donne du nerf rock à l’ensemble. Mes hochements disent oui, à l’occasion les guitares s’enflamment et la sensibilité du casquetté fait le reste, merveilleuse. Le Long Trip de l’Amienois fait grandement plaisir, j’y entends tout ce que j’aime. Ce surplus d’énergie me revigore, couplé à la qualité des compositions. Line-up renouvelé, la valeur demeure et le rendu promet.
Adam El Mutant
Je m’assieds, les bancs je valide ça permet de se ménager. La veille à Fluy, chez les amis de l’Apradis, j’ai un peu siroté mais me suis bien tenu. Discussions vives, le social part en vrille et la liqueur n’y règle rien bien que faisant du bien. Royal Casino distille la sienne, je les croyais Belges allez savoir pourquoi…! C’est en fait du rouennais, digne de cette prolifique cité normande. Un prog’ sans ennui, racé et sauvage, bousculé par des sautes d’humeur percutantes. Les sons fusent, ente élégance et embardées l’assise est bien trouvée. Merci à leur technicienne, au passage, pour les lights consécutives à ma demande. Ah j’oubliais, en début de cérémonie un chèque fut remis, thanks a lot Crédit Agricole, à l’équipe Célestine. Mérité. Ca se prend, Royal Casino de son côté aligne les pépites. De velours vocal en attaques stylées, la bande du 76 transcende un genre qui souvent me fait bailler. Elle joue bien, à la guitare général Patch ou colonel Badge, c’est selon, lâche des rafales salvatrices. Le répertoire assure, personnel. Ca groove, ça rocke aussi et les ritournelles ont de l’allure. Chosrussang, le petit dernier -il mériterait nos deniers-, nourrit un set d’excellence. On le clame bien fort, Royal Casino se prend au jeu (facile..) et après un rappel prend congé, laissant un parterre transi à sa juste et grande joie. Convaincant.
Royal Casino
Photos Will Part en Live, auteur de l’article…