Enregistrée dans la ville des lumières et de l’amour, co-produite avec Kid Loco, la collection Le Love Lab d’Olaf Hund convoque ici Louise Vertigo, Diane Tell, Agnès Aokky, Rhimoushka, Sabine Happard, Alice Lewis, Mysko, ou encore Essy. Il célèbre l’amour, dont il nous remémore qu’il ne se meurt pas. Jamais. J’en aime le nom, la pochette « rétro de today ». Son contenu, pour moi trop soft, n’en groove pas moins agréablement quoique tranquillement. Ses tons Gainsbouriens le rendent attachant, ses paroles in love rassurent, osent tantôt, désillusionnent de temps à autres. C’est un peu l’antidote, dirai-je, à l’époque de l’un contre l’autre. L’ amour sous la mer (avec Mysko et Olaf Hund) l’ouvre sur un groove électro-pop dont on se love, légèrement acidulé. Tout change toujours (avec Diane Tell et Olaf Hund) est lui plus peinard, avant de se faire entrainant. Pas entraineur. Mais charmeur. Parle-moi de douceur (avec Sabine Happard et Olaf Hund) lui fait suite…doucement, au gré d’ondulations électro. A son tour, sécure, il réchauffe les cœurs. Et les corps, je présume. Jusqu’à ton cœur (avec Diane Tell et Olaf Hund), cinématographique, aux mimines audacieuses, fait rêvasser.
Ne m’attends plus (avec Rhimoushka et Sabine Happard), à l’attente déchue, à la missive sans suite, largue. Pas que les amarres. Cordé, d’une électro aérienne quoiqu’ondulante, il s’inscrit dans l’insouciance bienfaisante de l’ensemble. Je fais sans toi (avec Diane Tell et Olaf Hund), dont le duo se répond, virevolte. L’indépendance, le libre solo y est surligné. Musicalement, Olaf Hund et Kid Loco font comme de coutume de belles choses. Si tu respires (avec Essy et Olaf Hund), à la Air, flotte dans les airs. Cocons (avec Mysko et Olaf Hund) porte bien son nom, ses sons plairont et l’acte -entre autres- en est le trait. Le désir préside, on ne nous le dérobera pas. Juste un peu (avec Alice Lewis et Olaf Hund), lent, d’un alliage vocal derechef en vue, se fait hypnotique. Il susurre, songeur, comme s’évaporant. Ataraxie (avec Agnès Aokky et Olaf Hund), dans la foulée, s’emporte dans un underground cadencé. Voilà du bon, du vivace.
On touche alors…à la fin, que vous imaginiez-vous donc? La lumières sous les arbres (avec Louise Vertigo et Mysko) se saccade, chuchoté. Une fois de plus, mots et paysages sonores s’entrelacent. Le morceau est bref, il laisse le soin à Tout en toi (avec Ava’s Verden et Olaf Hund) de conclure (notez l’humour..) dans une trame psyché bien prenante que des traits rock plombés fort appréciables balafrent, de pair avec des poussées spatiales. Le tour est joué, les climats et thématiques auront vite fait de gringuer l’auditoire et raviver ses espoirs par le truchement de créations inspirées, à la hauteur des aptitudes reconnues de ses principaux instigateurs.
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