Toru, noise and many more, revient de son Velours Dévorant percer la muraille. VHS, dans ses triturations en noir et blanc bruyant, strident, débourre une sorte de métal hybride, puissant, changeant, qu’on prend dans les dents. Le chaos est de mise, mais maîtrisé. Nicolas Dick a assuré l’enregistrement, c’est là aussi un solide gage de valeur totale. VHS blaste, instrumental de dépossédé mental. Le genre ne se range pas, on dira de lui qu’il tient en un torrent à la Toru, incoercible. Voiles, soit plus de onze minutes en rut, dont le groove emporte tout sur son passage, breake d’un seul coup. Il s’élague, prend des airs psyché viciés. Puis le grondement reprend, dans une giclée à ne pas repousser. Alors Volutes, aérien, drone et sonique, sème son tumulte à l’orée du céleste, sur le fil néanmoins.
Accroche-toi cher quidam, Vermeilles dégivre une raclée free sacrément offensive. Les niçois rentrent dans le lard, servent des beignes pensées et après ça on se pansera, saigné par les assauts d’un trio que Nicolas Brisset (drums, percussions), Héloïse Francesconi (guitar, modular synthesizer, objects, flute, noise) et Arthur Arsenne (8 strings guitar, guitar, bass, synthesizer, bells, noise), excusez du peu, enfantent sans concession aucune. Passée l’adaptation, arrive la tentation. De s’y laisser piéger, tant leur Velours Dévorant jouissivement assiège. Le titre éponyme lui met fin, long, d’abord drone, ensuite furie et entrelac de rythmes et sons. Le rendu sacre une approche personnelle, exigeante mais d’importance, qu’une poignée d’auditions vous rendront assurément précieuse.