Tristwch Y Fenywod unit Gwretsien Ferch Lisbeth (Guttersnipe, The Ephemeron Loop), Leila Lygad (Hawthonn) & Sidni Sarffwraig (Slaylor Moon, The Courtneys), qui chantent exclusivement en Gallois. Après Yn Fyw Yn Wharf Chambers 12fed Gorffenaf (2022), les Dames nous font don de ce disque éponyme ravissant. On pense à Cocteau Twins, à Dead Can Dance pour les chants, les atmosphères aussi mais le trio creuse sa propre glaise. La « goth-folk » de Blodyn Gwyrdd en atteste de suite, ensorcelante, superbement évocatrice. Ferch Gyda’r Llygaid Du, de notes « cordées » de toute beauté en cadence rachitique, embelli pas ses voix, impose ce style à part, singulier, qui fait le sel de l’ouvrage. On s’y laisse prendre, envoûter autant que possible, tout au long d’un troisième jet intitulé Y Trawsnewidiad. Aussi cold que chatoyant, il embarque à son tour. Irrésistible, l’album se décale et offre même, en surplus, une pochette « forestière » magnifique. Llwydwyrdd, cold-wave médiévale dirai-je, rajoute de la splendeur là où déjà, il en existe dans les moindres zones.
Byd Mewn Cysgod, à l’entrée du second volet, marie comme le reste abords gothiques et folk d’ombre maison. Immersif, hypnotique, Tristwch Y Fenywod n’a pas son pareil. Gelain Gors, quasi indus -ou encore 80’s- de par ses incrustes, livre une plongée tourmentée. De temps à autre la tendance s’invite, des cris s’échappent. Je veux ce disque. Awen, gracile, tremblant, fascine. Le ressenti peut se palper, soudainement un encart sonore survient. Il type le morceau, après ça la fin point sous la forme d’un ‘Nes I Ddawnsio Efo’r Lleuad à la cold grinçante et mystique, assénée, intense, de la plus belle parure qui puisse être. Ma « mission » est finie, j’espère par ces lignes vous avoir convertis à l’univers des femmes de Leeds qui en l’occurrence, excellent sans discontinuer à l’heure où je réalise que séduit, je chronique ce disque pour la deuxième fois.