Post-métal, sludge, bisontin, Alta Rossa gueule à tout-va. Ca me gave de prime abord, mais ça fait son effet. En quête d’un monde meilleur, A Defiant Cure éructe et vocifère sévère, EXALTED FUNERAL en tête de file. Plombé, de riffs pesants le poids d’un bulldozer, il se suit d’un DELUSION à la hargne plus rythmée. Dans le genre Alta Rossa fait bien les choses, breake comme il faut, joue ce THE EMPERORS compact, cadencé et écrasant. Les hallebardes pleuvent, les guitares assaillissent et la rythmique resserre l’étau. DEDALE, obscur et funèbre interlude, jette du noir. Dans ses traces THE ART OF TYRANT #SLASHTHEMINOTAUR (Ft. LAUVE), à l’atmosphérique opaque, se met ensuite à castagner sans vergogne. Laminé, on en vient au mitan de l’ouvrage.
C’est à ce moment WHERE WE DROWN OUR NIGHTMARES, bref et plus « »lumineux » si je puis dire, qui transitionne vers FROM THIS DAY ON et ses décharges massacrantes. Le rythme s’amplifie, direct. STRATIFICATION démarre subtilement, puis en tank sonore laboure tout qui vient. Alta Rossa maîtrise son sujet, FIELDS OF SOLAR FLAMES marie l’épais et l’aérien sans laisser passer ne serait-ce qu’un filet de clarté. Le contenu est dark, soudé, sans concession aucune. AND CHAOS FELL SILENT…, à l’issue, offre un répit qu’on pressent trompeur. Leste et bridé à la fois, il conclut un disque pour Alta Rossa créditeur, que je laisserai à d’autres mais dont l’audition occasionnelle me vaudra à coup sûr plaisir et grisante violence.