Beastly vient d’Angers, déjà ça rassure. Il fait dans l’instru, ça pourrait vite me saouler mais son groove entre Big Chief et les Beastie Boys avec l’explosivité d’un RATM le crédite direct. Private Cocktails Glossary est son nouvel EP, d’autres sont sortis mais je devais ronquer. Bref, Ice Star Babylone fait péter une fusion dont Hendrix ne renierait pas les contours, funky, rock et féroce. Une syncope sonique percutante, riffeuse et stridente. On part fort, le rythme se hausse et le bazar prend fin. Impeccable, d’autant qu’il y a ensuite ce Lubrizol Juice tout aussi persuasif à se mettre entre les feuilles. Ca fonke, les mecs jouent bien et mettent leur technique au service d’une issue parfaite. Des lames de fond arrivent, là encore la cadence prend la tangente. Beastly marque des points, détenteur d’une mixture chaude comme la braise.
C’est en dernier lieu Appendix Trip, rock, pénétrant, qui se charge de boucler la danse. Ses guitares allument le brasier, dures comme du silex. L’humeur vire au furax, le contenu mélange tout ce qu’il peut. Ca breake, le morceau reste sous tension. Beastly dépayse, il a le mérite et la bonne idée de s’affairer à se différencier. Sans soucis il y parvient, énergique et récurremment inspiré. On valide par conséquent, c’est du solide, ce Private Cocktails Glossary qui même sans chant s’illustre de bout en bout.