Ayé les re v’là, les 4 Sarthois sans foi ni loi (musicale), nichés entre noise, rock et chanson fiévreuse. Le Crapaud et La Morue, nom d’con et zik de choix. Et surtout cinq titres, pitres, que le champêtre La Roupette ouvre dans un jus exalté, délirant, que si tu le classes tu le perds direct. On dira rock, parce qu’on est pas non plus très perspicace. Le quatuor, lui, défend son identité. Il s’y prend bien, Adeline et ses attaques plombées se charge de l’encheviller. On entend, aussi, des échappées cinglées. La chanson se hache, le verbe comme d’hab’ échappe à tout registre rangé. Oh, une trouée jazzy arrive. Enfin j’dis ça, mais au final le brouillon de sons convoque moults mouvances. Le Crapaud et La Morue, dans Le Tribunal, ose une song à la subtilité sur un fil, au terme sauvage. Voilà des gars qui d’audace en dérision bien trempée, en mots élevés aussi, parviennent à s’insérer.
Planète vive, de chant déviant, offre des saccades bourrues que surplombent des airs psyché/prog dirait-on. Ca groove avec brio ce truc, ces mecs savent jouer et ce, sans se la jouer. Sur Le Ciel atterrit au son de ce morceau éponyme mélodique, qu’on pressent toutefois prêt à s’encanailler. C’est ce qui arrive, un bel orgue je crois orne le tout. La saute d’humeur s’impose, le rythme percute et Le Crapaud et La Morue clôt là ses incartades, à nouveau estimables, d’une teneur évidemment et délibérément singulière.