Trifouille1er est le projet solo du musicien Théo Secheppet, affairé chez Cadillac, Jumbo System ou La Compagnie du Coin. Il y trame une électro variable, incapable de tenir en place, qui de l’auditeur exigera implication. Super Onanisme Machine est son premier album, d’entrée il m’a saoulé mais je révise aujourd’hui mon modeste avis. Merci Chiffon essuie les doutes, partiellement, en faisant tanguer ma cafetière. D’abord t’es au bord (de trisser, ras-le-bol de ces instrus sans queue ni tête!), ensuite tu reviens et l’effet commence à prendre. VHS Salive pulse, change de braquet; je capte pas tout mais je reste là, à explorer. Trifouille1er pénètre le club, s’en tire pour fendre les cieux, dépayse et erre à sa guise. Glissades, céleste et saccadé, lui aussi sans inertie, complète l’effort sans vocaux et ça aussi ça me frustre mais je ne capitule pas, conscient d’avoir dégoté de quoi m’ambiancer. Bois Mouillé m’y aide mais le tout me parait, tantôt, lassant.
Il n’empêche que les variations, bien placées, me (re)tirent par la manche. Trifouille1er sollicite l’esprit, il en a assurément. M’est avis que de nuit, il ravira les foules. Ayé j’ai capté, il était trop tôt pour en parler. Le début de soirée, de type 20h, c’est pas l’heure et après l’heure c’est plus l’heure enfin bref, j’ai le sentiment que ce Super Onanisme Machine s’auditionne dans des conditions bien particulières. Quand Gorga le clôt, entre ruades sans violence et « alertitude » bienvenue, je reste mitigé mais me tiens prêt, sujet à de fréquents réveils nocturnes, à mettre ceux-ci à profit pour me réingurgiter Super Onanisme Machine dans les circonstances nuptiales qui lui sont à mon sens adaptées.
©Yoan Sthul-Jäger