Back in the City, de Paris, joue un rock hirsute redevable à la brit-pop, qu’il décline sur ce A Place Where Life Is Better en onze actes souvent convaincants. Dès Bullet in my head, où la batterie matraque et le chant s’ombrage alors que les riffs arrachent, on est sur du mélodique british pris dans le flux d’un rock tendu. Première impression favorable, Dyertainer confirme sur des abords plus « polis » mais tout de même offensifs. Les airs malins sont de mise, dans l’élan Witchcraft galope et griffu, assène une troisième gifle sans trop de ménagements. Allant rock et patine pop entrent en collision, agilement mêlés. Ghost rodeo, toutefois, calme le jeu et privilégie une approche posée, climatique, qui se sous-tend sans exploser sauf en sa fin, dans un geyser finaud mais bourru. Je crains alors, connaissant bien les sorties rock hexagonales, la baisse de régime. Golden leetchies me rassure, à l’immédiat, en claquant de l’impétueux à larges rasades soniques. Back in the City, tel le boxer en culotte courte sur sa pochette, a décidé de frapper. Man enough, malgré ça, reste mid-tempo, doux-amer. J’aime moins, mais l’issue se pare d’envolées nourries. Ca passe, dans l’élan The king rocke à son tour de manière assez percutante. Mon accroche réside là, dans ces assauts puissants.
I never know if I know you, d’une force de frappe indéniable, va d’ailleurs en ce sens. Sans détours, le morceau fonce dans le tas. Il breake néanmoins, aérien, pour terminer en trombe. Les quatre comparses tiennent la route, WMTD se blues quelque peu en son amorce. Le vice rock persiste, servi par de belles tornades. Consistant, sans creux réellement ennuyeux, A Place Where Life Is Better imposera le projet. Open sky lui met fin dans une certaine délicatesse, un brin barbante. Heureusement les gaillards ont auparavant largement fait le job, servant à leur parterre une bordée de chansons méritoires à la vigueur qu’on s’empressera d’approuver et d’aller checker sur scène.
©Nicolas Dleplace