Organisé par Tête Froide Records, donc de goût sûr, ce jeudi evening accueillait edgar déception, dont j’ai déjà parlé par ICI. Ca se tenait sur la Péniche Célestine, où il fait bon dériver, et nos Plaisir d’Offrir assuraient le bal de fond, un brin meilleur que celui de mon village d’origine du temps des 80’s. Le temps de repasser mon t-shirt Lovataraxx, le MegaSurf « version rouge » me faisant flotter dans son tissu trop ample (merci Flixecourt, ta piscine, tes maitres-nageurs exigeants), je descends dare-dare les côtes qui au bateau m’amènent, bien content. L’aprèm à la Citadelle le sieur Brusadelli, en Echec et réussite scolaire, a capté nos attentions et ma pote de derrière m’a confié sa fatigue, qui à la voir ne se remarque pas. Privilège de la jeunesse, bref crevée elle a vite filé et c’est en sortant une autre pote qui m’a tenu la porte, pas moins adorable. Souvenirs d’interview ou d’intervention en classe de sciences de l’éduc, ma mémoire part réellement en c+++++++. Il y a aussi ces deux gars, super cools eux aussi, que j’aime à croiser. Eux c’était l’intervention, je me souviens fort bien. Ils avaient bien bossé, les bougres, sur un exposé lié à l’inclusion scolaire…
Plaisir d’Offrir/edgar déception
Mais revenons à Célestine qui elle, s’en bat les ancres de l’univers estudiantin, toute parée pour le son que nous aimons. Le duo Plaisir d’Offrir honore sa mission, salves de rock épicé à l’appui. C’est un brin longuet toutefois, mais tout passe crème. Peu de temps après edgar déception foule les planches, quelques blagues niveau sixième fusent et le gig peut prendre son envol. La déstructure du trio préside, les individus changent de cadence à l’envi, chantent à l’unisson tantôt, mettent du bruit dans leurs mélodies et l’inverse vaut tout autant. Foutraque et immanquablement accrocheur, charmeur aussi, de par ses ritournelles, endiablé ça et là, le registre lo-fi d’edgar déception ravit la masse, dont fusent une pelletée de cris animaliers inédits. Ils traduisent la joie, rassurez-vous, et non pas une quelconque appartenance à la sphère de nos amis si affectueux. En France nos regorgeons, j’aime tant insister sur ce point, de formation telles qu’edgar déception, à l’excellence brouillonne qui accouche de supers supports. Le groupe sacre Amiens, qui semble l’avoir grandement marqué.
edgar déception
Lui en tout cas nous satisfait, en spectateur-déclencheur je songe parfois à Sebadoh tiens!, mais aussi aux projets de chez Hellzapoppin Records, Flippin’ Freaks ou encore Howlin’ Banana dont fait d’ailleurs partie la clique de ce soir. Elle vire cristallin, dans le chant, éructe ensuite, glisse des finesses galopantes, drague la pop et convole avec le bruit. C’est ma came assurément, espiègle, joueuse, diverse, que ce type de band. Le tout pour seulement cinq balles, avec une pinte de mousse fraiche tu t’en sors pour balles dix comme diraient les verlantisants, surtout si tu optes pour la Crobus. Tu perçois des chœurs, jolis. De la turbulence, des gâteaux poppy subtils, pis tu peux rentrer à t’baraque avec eut’ tête remplie de souvenirs sonores perlés d’or. On remercie au passage et chaleureusement la Péniche, Célestine à souhait, et Tête Froide Recordspour ce mille-feuilles indé impec’, issu qui plus est de nos prairies, avant la prochaine date prévue dans les alentours.
edgar déception
Photos Will Part en Live