Pop et chanson, mélodique et sage, Julien Appalache concocte de belles trames mais celles-ci m’ennuient, Désolé pour la gêne occasionnée! Sa Tarte Postale a du charme, légèrement espiègle, et pourrait mettre en appétit. Mais ces tons chansons récurrents, ce guilleret bien joué mais rangé aux incartades bien trop éparses, je n’en ferai pas mon quatre-heures. Extraordinaire, pépère, est loin de démériter, doté d’envolées bien vues. Mais le tout demeure poli, Sang Colère que j’attendais sanguin souffle des tons ennuyeux bien que son terme s’emphase quelque peu. La Lose, ensuite, me perd bien que de textes estimables. Désolé pour la gêne occasionnée, que j’entends timoré, plaira aux plus dociles. Danse Danse Danse est bien mis, les décors de l’opus sont de marque….sages. Le Temps de Vivre, joyeux, ode à la vie, j’en aime l’esprit. Et les guitares, qui tonitruent comme j’aime. Mais tout ça reste nacré, j’en suis navré. U essayes (Invisible Odyssey), de son décor bluesy un brin sulfureux, est bon.
Sur la suite La Pluie, crachin inoffensif, conforte mon ressenti. Voilà un disque de goût, certes, mais réservé. Ca n’engage que moi, Mes Amis propose une hausse de rythme appréciable. L’amitié, précieuse, file ici bon train. Julien Appalache, du tumulte de Paris à la tranquillité du Finistère nord, a visiblement trouvé la paix. M’est avis que celle-ci déteint sur son Désolé pour la gêne occasionnée, terminé par Bel Océan et ses vagues douces malgré un terme plus en relief.
©Thomas James