Grosso Gadgetto, bidouilleur lyonnais sur affairé, s’allie à Loki Lonestar, déjanté Réunionnais, pour un Jack Error à la coloration indus-métal. Le télescopage, puissant, donne six titres amorcés par Random… Rewind… Repeat et ses scories électro-métal chantées avec rage et démence. Les guitares plombent, la voix rappe presque sur la fin du titre. Ca donne envie de prolonger, ire en tête, l’audition. My name is Jack, déboulonnage indus massif et riffant, vient alors peser de tout son poids sur l’ouvrage, fait de rage. Là encore ça débite hip-hop, enfin pas loin, avant de virer au « talmé » bien chantmé. Ces gars-là savent faire, leur union n’était pas attendue mais à l’issue personne ne demande son dû. Spiders on the Web, troisième salve cerclée de motifs perchés, se saccade et livre des vocaux presque grandiloquents. Je préfère l’option directe, frontale, mais ça se prend. Fuite en Avant, en Français dans le texte, opte pour celle-ci. Compact, il exhale sa haine. Jack Error s’écoute fort, à volume élevé. A Journey Through vire au psyché, flirte avec plutôt, dans une lente progression. Enfin Stop it now, riffs à la Slayer dans le cornet, finit par accoucher d’une trame indus sonique et beuglante, bouclant une affaire qui a le don d’être rondement menée.