De Camp Claude j’avais dans un premier temps gobé avidement le Swimming Lessons de 2016, allant jusqu’à me l’offrir à la FNAC. C’est dire si j’en voulais…et dans la foulée je suis parvenu à zapper les deux autres opus, aujourd’hui redécouverts et d’une trempe qui me convent parfaitement, peut-être plus encore que le premier cité. Il faut dire que le malaxage proposé par la photographe et vidéaste franco-américaine Diane Sagnier, le Suédois Leo Hellden et l’Anglais Michael Giffts « échappés » de Tristesse Contemporaine que j’adore itou, les ayant vus il y a belle lurette au 106 de Rouen, puis à la Lune des Pirates dans ma ville d’Amiens, photos en prime, vaut son pesant de considération. Voilà pour la petite histoire; c’est ce jour un EP de reprises que je m’apprête à décrire, une fois n’est pas coutume…
Celui-ci a pour nom Honey, les covers n’entrent pas dans mon champ de prédilection mais avec ces trois-là, ça passe. Les choix sont…de choix, on commence avec le Just Like honey des deux écossais underground et d’emblée, un climat sombre et feutré à la Elysian Fields se met en place. Aussi beau, aussi sensible et joliment écorché que l’original, sans le chambouler, il permet un début marquant. Estampillé 80’s, tout comme le Wicked Game de Chris Isaak qui se profile au deuxième rang, vaguement trip-hop, diaphane, à la sauce Camp Claude. On en note l’ornement, entre soufre et patine, et les chants alliés. Enfin All Shook Up d’Elvis, dépouillé, électro sans un gramme de trop, vocalement typé mais n’allez pas vous en étonner, émaillé de sons « made in Camp Claude« , conclut en me réconciliant presque, à l’instar de l’EP, avec l’exercice de la relecture. Camp Claude franchit un cap, bien qu’il s’agisse d’une parenthèse, et ne fait au final qu’aiguiser nos envies d’entrer en relation avec un nouvel opus de compositions personnelles.