Death By Gong siège à Berlin, il malaxe shoegaze, élans plombés et vocaux parfois célestes. Descalator, son nouvel album, fait merveille et de ça se nourrit, agrémenté par huit titres sans défauts. Troy Toy, chargé d’ouvrir, le fait entre finesse et rythme insistant, au gré d’un déroulé rêveur comme, sur son second volet, plus « tapageur ». L’écrasant Until It Breaks, dans la foulée, sonne la charge et assène ses chants du ciel. Death By Gong impose sa patte, sa vision, sans jamais se fourvoyer. Heavy Air, lui aussi « lourd », façonné avec autant de maîtrise, dreamy, shoegaze, psyché presque, valide les aptitudes entrevues. Angel cake, au delà des huit minutes, distille un shoegaze céleste. Jobst M. Feit (RADARE), Peter Voigtmann (SHRVL / ex-THE OCEAN) et Chris Breuer (ZAHN, HEADS), en formation nouvelle, trament d’ores et déjà du solide. Everything Is Given suit, d’abord subtil, après ça plus bruitiste.
Parfaitement tenus, les morceaux retiennent l’attention. Negativity, indie-pop à guitares séduisantes, récolte la mention. Sorti, ou plutôt à sortir au moment où j’écris ces lignes, chez les indispensables Crazysane, Descalator s’élève vers le haut niveau. Le titre éponyme, dont le contenu me rappelle nos Mars Red Sky, s’inscrit dans la lignée qualitative à souhait de l’ensemble. Enfin Noise Floor, entièrement mélodique à l’exception de ses quelques fissures sans trop de heurts, vient clore l’affaire avec la valeur que de suite et après écoute, on peut reconnaitre à DEATH BY GONG et ses musiciens chevronnés.