D’un côté Vanfi soit Philippe Van Haelst, fin limier du secteur. De l’autre Square, Isariens de longue route. De l’intimiste solo, ensuite du groupal globalement plus électrifié. Voilà en quoi consistait le programme de Célestine, chaleureux, en ce mercredi soir. Les promesses furent tenues, d’entrée de jeu le répertoire de Vanfi et sa délicate « entrainance » ont attiré l’attention d’un parterre moins jeunot qu’à l’habitude. Jus de goyave en main, je retombe à l’écoute. Ca fait du bien, cette quiétude stylée, après une courte errance sur le pont de l’embarcation. Vanfi on le sait est fiable, compos comme reprises bien piochées (à ce sujet, entre les deux invités du soir, Daniel Darc ressort vainqueur) assurent un temps marquant. Christophe Gillet, en guest sur le terme du set, électrifie avec mesure, mais vaillamment, la venue de son acolyte. Complicité, avérée, entre ces deux faiseurs de sons un tantinet polissons.
Vanfi
Hublots ouverts Célestine s’enfête, le live de Square va rudoyer un peu plus et parcourir un panel qui du doux au rock sous tension en passant par le mélodique trouvera sa cible. S’il démarre avec un titre en Anglais, Sorry for today, Square privilégie la langue de Joseph Rouzel et l’encre d’un mot évocateur. A intervalles réguliers les guitares épicent, les mimiques du leader Olivier Delamarre traduisant une implication non feinte. Il est bien entouré, se plait à évoquer nos jeunes jours (Marcher dans les ruisseaux), la rue (Sous des cartons), les ressentis de l’humain. Le verbe est aiguisé, Le Paradis dans son étoffe pop-folk/rock se profile. C’est un mirage; le paradis, n’est plus ce que c’était. Plus de quinze missives sonores charpentent le concert, doté de passages mordants dont personne ne prendra ombrage. Plus ça joue plus j’adhère bien qu’éloigné, initialement, de cette touche chanson/rock. Le vécu de Square fait la différence, Les Miettes et son gimmick récurrent l’étoffent élégamment. Ode, me semble t-il, à ceux qu’on laisse sur le bord. De la route, de la vie. Mourir au soleil, en quelque sorte…sous la pluie du quotidien.
Square
Square récolte les claps, Tout disparaît, tout se dilue mais lui persiste, assuré. Tiens avant le set j’ai recroisé le gaillard des Forensics, vus en live il y a j’te dis pas l’temps au Relais du Campus, chez Marlène. A l’ordre du jour de l’échange, chroniques et où jouer actuellement. Pas évident. Bref Square En descendant la rivière laisse couler un filet appréciable. Poétique, il a du chien. Le terme de son live est acéré, après qu’une dame soit passée de pair avec Pedro insuffler du sentiment. L’air du hublot me soulage, it’s very hot en Célestine. Il ne pleut plus en été parait-il, ma cache ouais! Ca viendra bien assez tôt. Passons, Square et ses morceaux racés ont rallumé l’espoir et signé pour le coup un gig concluant, réduisant La Distance, rapprochant les êtres. C’est bien assez pour en partir refait, dans l’attente de Sclavine qui dès demain assurera lui aussi le bon déroulement des évènements Célestiniens.
Square
Photos Will Part en Live