Quatrième album d’ Acid Tongue, dépositaire d’un rock garage-glam teinté de soul, Acid On The Dancefloor rutile sévère. De 1 à 11, soit le nombre total de ses titres, il mérite le 10 et Desperado l’avantage de suite, dans ses saccades glam appuyées aux beaux décors. Acid On The Dancefloor, éponyme, l’imite et se pare de chœurs. Je découvre là Acid Tongue, merci à Le Cèpe Records car l’offrande est bien bonne. Un brin funky et psyché, aussi, la clique est méritante. Consumerism, filant et riffant, 70’s majoritairement, apporte une contribution solidissime. Fougue, sons bien sentis et mélopées savamment enveloppées font bon ménage. Les guitares tricotent, entre les époques, avec agilité. L’énergie est reine. Blame It On The Youth pose le jeu, légèrement jazzy, sans écorner l’ensemble. Au contraire il l’étaye, obsédant de par son refrain. Lorsqu’il se termine Love Takes You For A Ride, mid-tempo charmeur à voix multiples, dégage tout autant de prestance. On approche du mitan, jusqu’alors tout se tient sans peine.
A l’exacte moitié donc Gatekeepers, cavalcade psyché-fuzz aux abords 70’s encore, fait la différence. Acid Tongue compose des pièces concluantes, auxquelles on adjoindra L.S.D et son rock mordant d’antan, offensif, où la batterie rue et bastonne. On navigue, sur Acid On The Dancefloor, de titres forts en morceaux racés. Instrumentalement, les quatre acolytes flamboient. De bout en bout. Friends With Bad Advice, dont l’intro m’évoque les Cramps, développe une trame lo-fi. Puis Violent femmes, pour cette folk rêche de belle facture. Il va de soi que ces rapprochements créditent Acid Tongue, talentueux.
A la fin des (d)ébats Soul On Fire, soul-funk dopée aux guitares, d’un rythme alerte, claque lui aussi. L’opus est un sans fautes, Stray Dogs et sa folk lo-fi le démontrent et postent des chants amicaux. Perle en plus, là où il n’y a que ça, la chanson est bien drapée. Acid Tongue nous déroule le tapis rouge, il est aussi un peu vert, boisé, et plus vrai que vrai. Hollywood Ending ferme la marche entre fuzz et élans pas loin de l’orchestral, le mariage des deux est judicieux et ce Acid On The Dancefloor complètement accompli.