Rouennais, Flying Blanket Mystery sort un premier ep « extended ». Branché sur le DIY, le trio enregistre avec ses propres ficelles. Du procédé ressortent sept titres pétaradants, d’énergie punky, que PopCorn amorce dans la vivacité poppy gorgée de grattes excitées. On use de thèmes légers, le son fait passer le relatif creux des sujets et l’objet dévoile des pépites. Voix croisées, alliées, mélodies bubblegum et rythme directs font le job. Venice Bitch, post-punk lui aussi rapide, claque une deuxième beigne salutaire. Garage, pas très sage, Flying Blanket Mystery a l’art malgré sa courte existence de trousser du tube. Swing Parties, riffeur, sucré dans son chant de dame, trace puis rétrograde. Du coup il prend du grade, jamais en rade. Popcorn c’est comme au ciné, t’en achètes t’en laisses pas une miette. Bad Parts, mid-tempo charmeur mais aussi rêche, s’enflamme sans prévenir. Mazette, pas mal la tornade!!! A Rouen, je l’ai déjà dit mais me plais à le répéter, pullulent les bons groupes.
Flying Blanket Mystery en est, Jimmy en apporte une nouvelle preuve. Frais, il sort à son tour les airs qui vont bien, dans de la matière rock assez appuyée. Les Normands débutent bien, sans fautes. La fin de Jimmy est dans le rouge, Horizontal Throw Up use de notes d’abord bluesy et laisse filtrer, c’est une coutume chez Flying Blanket Mystery, des voix séduisantes. Et bim bam boum, ça déflore une fois de plus sans crier gare. Après ça, les ritournelles reprennent leurs droits. L’alternance, bienvenue, prévaudra jusqu’au terme de ce mitraillage. On est sous tension, dans l’attention. Nice Guys Like Pogo vient alors finir, il s’en charge dans une pop-rock au taquet qui une dernière fois, se déroule dans un beau tissu et dans un allant qu’on valide dans l’instant, heureux da la découverte que constitue Flying Blanket Mystery.
Photo Lucien Barré