Peace Okezie, à la tête de ce projet qui dansote comme un LCD Soundsystem, énergique et bondissant, surprend agréablement. How to Make a Master Peace, inspiré par ses fêtes d’ado, voit le Britannique servir des gâteries, Los Marcos et ses moins de deux minutes en pôle position, à base de basses qui pulsent et de chant fervent. On a à peine démarré, que c’est le raz-de-marée. La vigueur est incoercible, Lodge se pointe ensuite avec ses guitares mordantes, mélodies convenues mais qui font mouche, flow soutenu et motifs frétillants. A chaque titre, Master Peace arrive à ses fins. Panic 101, poppy mais gicleur, s’en mêle sans fauter. Puis Start you up, mélodieux d’abord, flanqué de « ouh-ouh-ouh » à l’allant dingo, impose sa prestance. L’album regorge de réussites, immédiates, dansables et valables. I might be fake, de sonorités exubérantes, s’en vient lui aussi casser la baraque. Il revêt, brièvement, des tons électro-pop. Loo song, dans son sillage, rappe presque sur un déroulé pop-funk une fois de plus entrainant.
A la moitié des débats, déjà, on accorde nos voix. Get naughty!, d’un rock/post-punk imparable, rythmé, relance la machine. Son refrain percute tous azimuts. Sick in the bathroom, alerte, rocke lui aussi avec dynamisme. Mélopées et frontalité sont ici mariées, Shangaladang se présente en s’adonnant à un chaloupé un brin exotique. Dub, ragga ou pas loin, il étend le champ d’action de Master Peace. On dirait, pour le coup, Asian Dub Foundation. C’est dire si ça sonne. Heaven, à quelques pas de la fin, valse en mode électro, rock itou, impactant. Happiness Is Love, ultime effort de teneur funk, se chargeant d’onduler une dernière fois, en même temps qu’il confirme la bonne tenue récurrente de ce How to Make a Master Peace aux notes duquel on n’a pas fini de se trémousser et de chantonner.