Messin, Josy Basar pratique une « électrochanson », minimale, dont les airs restent en tête. Synthpop, nourri par la région Est et ses zones autant commerciales que dédiées à la fête, son Alinéa a le mot qui stimule. Il recueille huit titres; En suspens l’inaugure, d’abord aérien, avant de s’animer. Il songe, décrit. Les bouts de vie de Josy, déclinées avec personnalité, d’un air presque détaché, sont bien parées. Persévérant, un brin grinçant, obscur, voit ses volutes virevolter. Parfait. La ligne, de ses gimmicks décisifs, de son climat répété, de ses textes en lignes a-droites, confirme un style. Celui, audible, de Josy Basar. A l’aube nous y emmènera, de ses lettres comme de ses choeurs. Josy Basar, à part, surprend agréablement.
Voyageur sédentaire, où l’oiseau chante, fait qu’on s’y perdra. Délicieusement. Sans un gramme en trop, Alinéa paragraphe avec brio. Opossum, rapide, lui confère du vif. Dans les vocaux, il reste pensif. Et penseur. On a droit, là encore, à des sons marquants. Les jonquilles, élagué, rêve d’ailleurs. De capitale. Josy Basar, pour un premier jet, fait fort. La chanson s’emballe, prend du coffre. Enfin Terminus, acidulé, cadencé, de chants à deux, fait une dernière fois la différence, dans l’éternelle adolescence. La trouvaille est belle et bonne, le rendu addictif et l’artiste, à suivre d’ores et déjà de très près.
Photo Boni