Allemand, cosmique, Cloud Management unit Thomas Korf et Sebastian Kokus, membres de Love-Songs, auxquels s’ajoute un certain Ulf Schütte. A trois donc, mais avec le concours d’Aaron Coyes de Peaking Lights et d’autres artistes comme No UFO’s, Seekers International ou encore Coco Em, les façonneurs enfantent ce V.A. spatial, enfumé, qui d’emblée attrape le globe. Update, en première place, brouillarde l’horizon. Il se décrit difficilement, dub certes mais loin de s’y cantonner. On n’est pas plus avancé en termes de classification, mais tout aussi captivé, quand émerge PST. Ses voix chuchotent, son emprise est entière. Ses effluves, lentes, flemmardes, ont du coffre. Ses sons trippent, on a ensuite droit à une relecture signée Seekers International qui elle, induit les mêmes sensations en faisant usage de petites « rafales » sonores bienvenues. Le voyage se poursuit, yeux mi-clos, au sein d’une sphère perchée. Halbtransparentes, en phases à nouveau brumeuses mais plus remuantes, se figeant en leur fin, l’épice.
Photos Phuong Dan et Natalia Sidor
Décalé, Cloud Management poursuit son évasion avec Electric CD et ses chants fantomatiques, épars, doublés de sons comme sous éther. Electric CD Version (Coco Em) suit, plus vif, plus « samba » (si si) dans certaines de ses consonnances. Son tapage se retient, il met de la vie dans la délicieuse torpeur de V.A. Ses motifs frétillent, l’effet de l’opus est à ce moment-là complètement prégnant. 0rtchen Pitch (featuring Aaron Coyes of Peaking Lights) l’accroît, dans une liberté de ton qui illustre bien l’approche de Cloud Management. S’ensuit PST Version 2 (No UFO’s), en coups de rythme assénés, qui détourne à son tour le genre dub, transcendé. Immersif au possible, exigeant, sans chaines, V.A. sort chez Altin Village & Mine dont il relate superbement l’esprit à part et l’audace sonore générale.