Bien campée dans l’eau samarienne la Péniche Célestine, liée à la bien nommée Association Anti Stress, accueillait ce dimanche dans la commune de Long, au sein d’un superbe écrin de verdure, les Crappy Coyotes. Connue des bourlingueurs live, la formation d’Amiens dispose d’un répertoire rétro/rockab’ de choix et Let’s get Wild people, à chaque scène on chavire! Mais notons d’abord la magnificence du lieu, en bordure du camping local. Son stand à breuvages, sa pelouse ressource, son foodtruck aux mets délectables. Ses petites tables, idéal observatoire sur une place à fréquenter pour retomber. J’ajoute à la liste la péniche, céleste et Célestine, vouée à vibrer sous les notes du gang. Le tout pour 5 boules, pour du vrai sans esbrouffe ni tape à l’oeil. Un godet de rouge, après avoir parqué la charrette en bordure d’un stade joliment désuet. Lâcher-prise, les deux doigts dans la prise tout de même parce que les Crappy Coyotes, sous l’égide de la gratte de Manu Héreau, s’électrisent de manière galvanisante.
The Crappy Coyotes.
C’est du rock de Coyote, oldie, typé, au twist fatal. Y’a pas plus réel, posté sur le chemin de halage j’en oublie mon âge enfin, presque. D’aucuns dansent, emportés. Un deuxième godet, j’échange quelques pensées sur les métiers de l’humain avec deux amis « profs » qui eux, ont fait le choix d’une palette de bois pour tirer profit de l’endroit. Je repère et salue, dans l’assemblée, notre Bowie local soit François Long. Visages connus, d’autres évocateurs mais dont l’identité m’échappe. Mon bracelet rose de la Région, demain, je le garderai. S’enchainent, comme à la parade, les morceaux à l’énergie source de vie. C’est de l’eau de vie, en Somme, que le son de ces Crappy Coyotes capables de traverser le temps sans en subir les affres. Je fais durer le rouge, Billy Boy dans les esgourdes. Trop bon. Je flâne dans la foule, du bonheur plein la boule. Aux attaques rock’n’roll succèdent des élans plus bridés, chez ces Coyotes il n’y a rien qu’on puisse mettre en cause.
The Crappy Coyotes/public.
Du verbe, à nouveau, avec ce musicien qui au sax comme à la gratte, assure de manière sûre. Casquette Suicidal, t-shirt du même groupe. You can’t bring me down. Souvenirs, les 90’s. ST, j’en suis fan. Big boss man, énième titre fort. Contrebasse agile, aux tambours le bonhomme Postel frappe souple et épaule parfaitement des vocaux de marque. Manu, lui, prend la pose. Pour un peu, il irait à la baille mais Célestine, vaillante, assure son équilibre. Le moment est summum. Je reprends un shoot, sain, de nature et d’étangs. La Somme est paisible, le soleil généreux. Mercy, à toute berzingue, et merci aussi. Niko, à l’origine de tout ça, se dit d’être salué. Je prends congé, l’idée du lundi à l’arrière-plan dissimulée. A l’occasion d’un concert dont ils peuvent être fiers les Crappy Coyotes, au dessus de de la Somme et de tout soupçon, viennent d’égrener valeur et félicité, tout au Long d’un Sunday evening d’allégresse illimitée.
The Crappy Coyotes.
Photos Will Dum.