Formés en 1988, s’étant illustrés dans les 90’s, les New Fast Automatic Daffodils nous font le don d’une cassette incluant les démos de leurs trois premiers singles (« Lions« , « Music is Shit (Pt1&2) » & « Big« ), mais aussi cinq morceaux encore jamais sortis qui constituèrent les premiers lives de la clique où jouent Dolan Hewison (Guitar), Justin Crawford (Bass), Peter Saunders (Drums) et Andy Spearpoint (Vocals). Résultat? Eh bien on a droit à une superbe série, de dynamique post-punk, que Wake up man inaugure prestement. Sa basse est en vue, ses guitares bavardes, son allant tout bonnement irrésistible. Music si shit, aussi court et vitaminé, suit avec des gimmicks là aussi fatals. Cold, post-punk, il est efficient en diable. Il breake, dub. Sans se figer, le groupe nous déterre de sacrés trésors. Lifetime In The Sun, sec et saccadé, en est évidemment. Son chant s’enrage, on a droit une nouvelle fois à des vagues de sons entêtants. La vigueur du tout, incoercible, fait le reste. Belle idée, assurément, que le pressage de ces divins morceaux.
Plus loin Kev & Gaz, dans la même veine impulsive et incisive, quoique qu’un peu plus modérée, laisse ses percus s’affoler. De titre en titre, il n’y qu’à se laisser porter. Lions, d’abord dépaysant, s’emporte sans tarder. Les New Fads ont ce don, propre à peu de formations, qui leur permet d’empiler les perles. Ici les voix se confondent, dans un chaos bonnard. Small Mercies suit, son urgence dépecée fait elle aussi la différence. Enregistré in The Kitchen à Hulme, Manchester, le tout sonne vrai et se sépare de toute parade. Wake Up & Make Love Before Half-Past Eight In The Morning castagne, il groove de partout. Il est presque surf, dans ses guitares. Enfin Big, d’une version longue un brin funky, vaguement psyché, tribale, ferme la marche magistralement. La suite de compositions « early days » collectée ici, sans défauts aucuns, affichant un niveau à faire verdir les groupes actuels.