J’ai bien fait, par voie de mail, de m’abonner au très friqué Coeur Sur Toi. Je découvre, ce soir c’est Sans Doute Ailleurs mais aussi ici, en direct. D’où ils viennent je ne sais pas, c’est une sorte de rap amer, bien écrit et saxophonisé. C’est classe, ça parle sociétal. L’EP, à se procurer monsieur le Procureur, répond au doux nom de Un cinq. Putain, n’importe quoi! Heureusement la zik, entre Rhum et brasier, sème ses mots et chasse les maux. Rap jazzy, d’une plume inspirée, il rappe et nous trappe. Sa personnalité s’entend, il est d’une évidence confondante que le projet ne fait pas dans le pompé, ni dans le pompeux d’ailleurs. Il se distingue. Dernier baisé, insidieux, s’en fait la preuve. Il enfle, son sax s’étend.
Ca fait du bien, ce bazar-là. C’est stylé, sans dévoiler son style. C’est feutré comme emphatique, Immortels fait qu’au final, on se sent bien plus vivant. Il vire free, c’est de toute manière à la liberté, j’ai l’impression, qu’en appelle Sans Doute Ailleurs. Comme si demain, poétique, de son saxo couinant, respire la vie. Il la cherche, enfin il me semble. Il nous trouve, en tout cas. Il n’a pas de frère, musicalement parlant. Malgré ça, il rassemblera. Un cinq, qui se termine avec ce Fleuve qui est, qui n’en finit pas d’être, git dans une cassette low price. Raison de plus, Marius, pour en faire l’acquisition sans crainte de déception sur la produit fini.