Stoner Bud’s, de Bordeaux, c’est de l’indé pur jus. Ce premier album du trio formé par Nathan Penot : guitar, keyboards, vocals; Tom Caussade : drums, tambourine, vocals et Mathieu Penot : bass, vocals, servi par dix targettes noisy, appuie mes dires (et là où ça fait mal). Ne tergiversons surtout pas, Would you hear me catapulte un rock lo-fi proprement (enfin pas trop car tout de même, il bruisse…) jubilatoire. Sebadoh? Un peu frère. Dinosaur Jr? Une pincée gros! Stoner Bud’s? Toujours et sans cesse. Des mélodies, euphorisantes. De l’énergie, pas trop filtrée. Une enfilade de perles, Another day en est. Des airs Posies, mais pas posés. Des inflammations guitarisées, sans pansement dessus. Vampire, pop et grésillant. On chantonne, Elton! La gratte est belle, elle s’excite avec panache. C’est du millésimé mémé, du certifié de Gironde. Like a fool, Yuck par ci, 90’s dans ses recoins, riffe sans vergogne. Quel fatras! Je kiffe, je valide, je mime les accords car jouer je ne sais pas.
Qu’à cela ne tienne, l’écoute me comble. Happy Sunday, posé, se psyché en s’habillant de beauté. Y’a pas à dire, ces mecs-là savent faire. Sorrow noises, rythmé, bastonneur, réalise l’alliance des airs avenants et des coups de boutoir percutants. Il cogne, se fait bellot, et crédite les trois hommes. Surfin’ the concrete, débridé lui aussi, fait déborder la rivière. Fix me, massif, pas très loin du…stoner, cartonne pareillement. Il est en fièvre, part à l’attaque, gagne les duels. Stoner Bud’s, couz! Encart bruitiste, Baptiste! Tu me suis, tu me lis? Alors go ahead.
Rainy day, sous tension souillée, breake bien. Il repart, dans une cavalcade où les loopings sonores dirigent. Mazette! C’est la fin, mince c’est kraut là ou alors j’ai les esgourdes broyées? Il me reste, il NOUS reste, ce Trapped terminal pour se faire la malle. Folk, lo-fi puis franc du collier, il change d’humeur. Bordel, ça sonne et ça dézingue! C’est du vrai, exécuté sans tricher. Flippin’ Freaks, référence à retenir, le sort en France. La toute fin du disque, bruyante et rougeoyante, le confirme: Stoner Bud’s envoie du bois et ma foi, son Vampires fait incontestablement foi.