Shoefiti, ici, il bastonnait déjà. Mais pas autant que sur ce CityT error incendiaire, dont ils peuvent être fiers. American girld en tête de file, ça…file, justement. Pas toujours droit, on est dans l’indé quand même! Bref, ça lance des salves à la Gang of Four et de ce fait, le début plante une première banderille groovy. On y entend aussi, un peu, le dansable d’un LCD Soundsystem. Puis Rust, furieux, allume un brasier noise/rock’n’roll des plus virils qu’on puisse trouver. Et d’un niveau, my friends, d’un niveau! Puis il y a, prenez-en bonne note, cette pochette très 90’s, indé à bloc, qui rend le bordel d’autant plus tentant. Et impactant. Rust donc, de nature à dépoussiérer les baffles. Et dans ses pas sLOGANS, hésitant en son début, légèrement funky, joue avec ses sons. J’ai l’impression, nette, d’une crue imminente. Pour l’instant c’est insidieux, mais bon ben voilà, ça braille et ça sort du cadre! Un peu comme le jeune de foyer, quand tu lui demandes de se lever. Et peut-être même plus. Bref, le morceau prend fin et j’ai encore la dalle.
Alors voilà So simple, Pixies au calme, mélopée rêvée, en guise de sucrerie poppy. Ensuite, Chocolat médaille. D’abord tranquille, ensuite clairement moins. Ca fuzze, ça fuse, ça distribue des beignes et le « plus pire », c’est qu’on se laisse volontiers molester. Il est intense, ce CityT error! Cold jacket, bourrade bulldozer, éructe à l’unisson. Même pas deux minutes. Diantre, quelle bataille! Et puis nan mais tu vois, le truc en plus, y sort sur trois labels solides comme un stoppeur islandais. Undertaker grésille, il met lui aussi un putain de boxon. Les voix s’y répondent, y’en a une de dame non? J’adore les voix de dame, à la fois sucrées et gouailleuses. Bon là vous l’aurez compris, je suis conquis! Undertaker calme le jeu, puis libère pour finir un geyser de grattes surexcitées.
Photos Jessica Coppola.
J’en tombe à la renverse, me relevant pour ce City terror qui passe du baume. Mais en se lézardant, soumis à des encarts noisy. Madre de dios, c’est trop bon! Clumsy, à l’avant-dernière place, respire les 90’s. Mélodiques, d’une pop à ravir. Qu’on se le dise, ça fait plusieurs skeuds que Shoefiti excelle. Sauf que là, écoute-moi bien gros; c’est du superior level frère! Comme s’il fallait encore persuader l’assemblée de claquer son blé Techhnicolor dream, d’un tissu pop doux-amer, se permet de clôturer en toute beauté. En s’enflammant un peu mais pas trop, sans perdre de sa joliesse, pour consacrer un CityT error remarquable en tous points.