Basé à Auckland, Nouvelle-Zélande, HA THE UNCLEAR propage une dynamique pop-folk que son premier EP, Handprint Negatives, étale avec attractivité, au gré d’une dynamique appréciable. Sur cinq morceau appuyés, mélodiques mais aussi impétueux, joués avec entrain et ensemble, les quatre hommes apportent la preuve d’un talent qu’il leur faudra certes valider, étant encore « verts ». Mais déjà Growing mould, sur tapis de « pa-pa-pa la-la » euphorisants, pétarade de manière enthousiasmante. Ca joue comme si la clique était là, à nos basques, performant juste pour nous. De la folk énergique, fédératrice, qu’om s’empresse de poinçonner et entériner. J’étais censé attendre, l’ep sortant fin janvier, pour en vanter les mérites. Eh bien tant pis, ça sera pour Noël! J’entends là de la ferveur, une acoustique cogneuse, des choeurs bienvenus. Ca (me) plait, et puis dans ce pays comme vous le savez, la formation vertueuse n’est pas chose rare. Le début d’EP, indéniablement, promet. Secret lives of furniture, faisant suite à mes attentes de confirmation, fait ensuite gicler un folk-rock à nouveau battant, aux notes qui font tourner la tête pour y rester logées.
Deux perles donc, ça ne ne se discute ou alors, il faudra m’apposer de jolis arguments, à l’actif de HA THE UNCLEAR. On peut, de manière légitime;, commencer à y croire. Quelques coups de boutoir plus tard, Mannequins et son harmonica épars font sensation, dans une cadence tout aussi vive. Dans le chant j’entends, pour la portée mélodique et l’allant communicatif, Supergrass. Ca vaut, aussi, pour l’attrait mélodique vivifiant. On est là à la moitié de ce Handprint Negatives et l’impression, tenace, s’enracine; c’est du solide, en guise de « commencement », que le groupe dépose. Papergoats, d’une veine de même tonus, charpente d’ailleurs avec efficience, et patine mélodique, le premier support des acolytes.
Après ça et pour boucler le tout Cave paintings, plus posé, moins gicleur, mise sur le dénuement. Ca fonctionne, on y retrouve ce don pour la ritournelle accomplie, ici aux portes du psyché à la peau folk. Et puis reconnaissons-le, après quatre efforts ardents, l’idée n’est pas mauvaise. Si HA THE UNCLEAR maintient ce cap il trouvera son rang, sans le voler, dans la caste des espoirs confirmés et peut-être bien, plus tardivement, en tant que référence. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, dans l’attente de la suite, après ce Handprint Negatives porteur d’augures avérés dont même la pochette, alors qu’habituellement je m’en contre-moque, attire mon attention.
Photos Alex Lovell-Smith.