Arnaud Rebotini est, discographiquement, de retour. Ca vaut le détour, sur son ep nommé I drive east le gominé assombrit ses contours et nous délivre, agiles, quatre titres élevés. Chez Mannequin Records, écurie qui lui sied, l’homme à l’esprit ouvert inaugure son come-back avec un I drive east éponyme joué pied au plancher, qui file dans la nuit. EBM, lancé comme une BM. Le chant est viril, rock et crooner remonté, le rythme asséné. De partout, fusent des sons qui ne sont pas sans me rappeler les 80’s. Ca seringue, avec des relents d’indus qu’on ne peut rejeter. Sur la bonne voie, Arnaud enchaine d’un The Spark In Her Eye moins alerte, mais tout aussi concluant car gris, acide, et fort d’un refrain à reproduire. Tu écoutes et sans forcer, le tout te plait. On profite, là encore, de sonorités sans raison ni restriction. Nous dansons, à tâtons, dans l’obscur de nos masures. Prétendument revenu à ses racines rock, à des influences telles Suicide ou Alien Sex Fiend, Rebotini greffe à ça son électro toute à lui, enfantant une réussite. Dont on poussera le volume, dans le but de s’imprégner de son relief.
Ainsi I Chose Hate, de séquences pulsantes en chants qui font le choix de la haine, assure t-il une digne suite. Arnaud s’emporte, ses trames aussi. Limité à 500 copies d’un superbe vinyle orange, autant dire « ne trainez pas », l’ep voit le bonhomme convaincre. En poussant ses durées, I drive east charme plus encore. Death rides a horse, qui le termine, offre pour finir, donc, sept minutes qui démarrent psyché, mais dans l’agité. A la fois céleste et filant, fulgurant et de breaks bien placés. Pas de chant, pour le coup, mais la différence est quoiqu’il en soit déjà faite. Arnaud Rebotini, prolifique, gratifiant ses convaincus d’une sortie persuasive, au mordant renouvelé et à la qualité récurrente.