Putain les connasses, elles devaient m’envoyer leur vinyl! Font chier les Vulves mais bon I don’t care, je les aime! Et plus encore avec ce Das Kapital capital, qui conserve le côté foutraque de son prédécesseur tout en l’ordonnant un brin. Mais pas trop quand même parce que sinon, c’est moins Vulvesque. Assassines, les filles embrayent, pied au plancher, avec un Queen Kong qui fonce droit dans le mur et dans nos coeurs. Un boulardage électro-punk en règle, truffé de synthés qui délirent et de guitares qui décrochent la tête (Ingrid, depuis Beauvais avec Structures, je surkiffe ton jeu et tes attitudes). C’est la débauche, ça déflore et ça déboite. J’adore! Déjà? Ben oui, et mon cas ne s’arrange pas quand surgit le singeur Paul danse. Pas que lui, d’ailleurs, à l’écoute de cette roquette imparable. Les Vulves s’en prennent, et j’aime l’entendre, à l’absurde. A l’opportun, au moutonisé, dans une ironie qui toujours fait mouche. Je suis belle, ah ben voilà elles se le racontent! N’empêche, ça vaut le détour! Ingrid taille des trames jouissives, ses collègues ne sont pas en reste. On est là dans de la pop-rock électroïde plus que persuasive, en plus d’être incisive. Ca braille, ça raille, ça déraille. Ca rime, jamais ça frime. J’ai le sentiment, en poussant le volume, que le projet franchit un palier. Mais WFT, il est où mon vinyle?
On s’en bat, La retraite arrive. Guitares très à mon gout, une fois de plus. Déluge de synthés, dopamine en giclées. Refrain mastoc et propos sidérant. Derrière ce bordel les Vulves, que j’aime, ont des choses à dire. De concert, elles crient. Unies. Das Kapital, c’est Paris non? Ok Will, va te mettre à l’horizontale. Pas l’temps, L’Amour vrai est là! Devant moi, ardent, qui m’attend. Un carton de plus, un titre fort à adjoindre à la cohorte de ceux qui déchirent. Tour de France, dans des loopings sonores de départ, balourde un r’n’b à la Vulves, rappé et décapant. Le groupe, entre les styles, se trimbale. Avec…style. Avec vigueur également, fort d’un discours qui lui revient. Loufoque et pourtant, sensé. Le préfet, quand vient son tour, n’est -surtout- pas épargné. Il a tout fait pour, il le mérite son « hommage »! Moi? Je jubile, de tout son Das Kapital fait feu. Conspiration, fulgurant, se calme d’un coup. Enfin, pas tant que ça. Très vite, il dépote derechef. Tu veux baiser? Refus, remballe pervers! Et, au passage, un énième morceau addictif. Y’a qu’ça, t’façon, quand les Vulves suintent. Le dernier de la liste, éponyme, capitalise. Electro-rock, orné de voix impératives et vindicatives. Une tuerie. Une putain de tuerie. J’ai fini. Mais demain, si le vinyle n’est pas dans ma boite à lettres, j’en avise le préfet! Tremblez donc, talentueuses Vulves!!