Limougeaud, basé chez Only Lovers Records qui pour sa part réside à Poitiers, Beach Bugs aime la pop au point qu’il la trousse de guitares vivifiantes, la fait surf ou punky façon Ramones, tantôt, sur ce disque éponyme qui ne peut qu’enthousiasmer. Be Loved s’en charge de suite, mélodie euphorisante et vitesse grisante dans le cornet. Ca pétille, les guitares sont jouissives et sans rajout à la noix. Sugar Ocean en remet une louchée, garage, surfant, surfy, surfable. Trop bon. Ca met en joie, en plus, sans forcer le moins du monde. Boys Are Shy, pépite subtile, s’occupe d’entériner les débuts flamboyants de la clique. Puis Thinking Of You, sur les traces d’un Jay Reatard, égale l’excellence du gaillard. Power-pop, frais comme c’est pas permis. Rude aussi, et ça on aime. Hit Again l’imite, Beach Bugs compile les hits indé et délivre son Need To Know jubilatoire, pile au mitan de son effort.
Ca twiste sévère, les voix s’allient et se répondent. On acclame. Bon et puis, y’a On A Bike. Urgent. Excellent, fonceur. Diantre! Santa Olala, sous les deux minutes, te mettra en rut. Sick To The Bone affiche la même vitalité, Beach bugs joue vite et ça file la frite. Son skeud passe à toute vitesse parce qu’on l’aime et que sans interruption, il déchaine les passions. Vigoureux, il te rend heureux. Love Factory riffe rock’n’roll, se Ramones, ramone et se dépare de toute complexité. Immédiat. A Limoges, dans les 90’s, y’avait The Bushmen. Life Is Hard Then We Die, 98. Victoire! Là, à c’t’heure et aujourd’hui, y’a Beach Bugs. C’est Today, justement, qui sonne le clap de fin d’une livraison qui ne risque pas la crevaison. Il est folky, dénudé, il fait retomber la pression mais certainement pas la qualité. Et Beach Bugs, aux aptitudes ici criantes, réalise pour le coup un quasi coup de maître.
Photos Thomas Rosa.