Ghoster, c’est deux zigues Franciliens nommés Ben et Greg qui pratiquent la fête, l’underground et l’électro-dark, mâtinée d’éther de voix, comme personne ou plutôt, à leur manière et p+++++, ça s’entend avantageusement sur ce Sombre crame aux quatre titres bloqués dans le tunnel. Oh mais attendez un peu; recherche aidant je me rends compte que le Greg en question n’est autre que Gregory Hoepffner, l’homme aux douze mille projets. Tant mieux, le mec est vrai et avec son acolyte, pour faire suite à leur Fête Sombre sorti en janvier 2019, ils s’essayent à prolonger ladite fiesta au son de ce Crame 1 sans lumière, comme étouffé, que je valide « direct » et qui, dans son bordel de sons, dans ses boucles à danser jusqu’à la matinée, te privera de sommeil. Ici c’est le matin, j’ai émergé mu par le désir d’écrire et résultat, de ma pile de cd reçus de différentes structures, Ghoster a raflé la mise. Une poignée de sonorités plus claires se fait entendre, le début est totalement addictogène.
On poursuit par conséquent, sans hésiter, l’ immersion Ghoster. C’est alors Crame 2 (pourquoi se fouler..) qui de par sa cadence marquée, son esprit rock (les gaillards aiment ça) et ses écorchures sonores, ses plans cold dont on ne s’échappe pas, fait la diff’ à son tour. J’ai lu techno, dans un descriptif, au milieu d’autres mots. Ach nein, c’est Ghoster et puis c’est tout frère! Sur Crame 3, le tempo retombe mais t’façon, c’est tout autant accrocheur, sombrement plaisant. Ca se qualifie pas trop mais en revanche, ça reste scotché dans les recoins de nos cases à plaisir. Plaisir gris, plaisir grisant. Y’a d’l’indus aussi, dans cet EP à rejouer sans arrêt. Basses mastoc, identité incontestable. Il n’y alors plus qu’à se laisser obscurcir et percuter par Crame 4 au chant épars, soutenu et acide, en conclusion d’une série de plages à se mettre sous perf’ illico presto, à sortir chez Atypeek et ça convient très bien, dans l’esprit, au projet concerné.