De Turquoise « from Brussels », au shoegaze magique que bordent quelques sons 80’s option « cold », j’ai déjà dit le plus grand bien en ces colonnes. Je réitère aujourd’hui la chose, après audition de ce Lumio qui couple deux morceaux indispensables dans leur genre. Avec, notons-le, ce chant en Français qui fait bien mieux que de franchir l’épreuve et un allant, une rêverie shoegaze/dreamy soutenue, que Le bruit met d’emblée en surbrillance. Ca fuse soniquement, ça se déroule avec prestance et excellence. Le bruit est profitable, on renoue là avec la dextérité qui caractérise le quatuor belge. Sarah Boom, aux textes, s’illustre à nouveau. Tout est réuni pour, quand bien même la sortie en question n’inclut que deux titres, valider les qualités de Turquoise. Basse cold, rythme appuyé, refrain qu’on retient. Fougue du son, abords célestes déclinés dans l’énergie. On voit mal, en l’occurrence, où le bat pourrait blesser. Et comme ça sort chez Freaksville, bon, vous l’aurez compris: on ne trouvera gère à redire.
Du coup Lumio, moins galopant, persuade à son tour, mettant l’accent sur le climat sans flancher. C’est à une seconde -et dernière donc- réussite, sucrée, dont les encarts font toutefois parler la poudre, qu’on est confronté. Turquoise imprime sa patte, laisse son empreinte, s’approche avec ce Lumio des dix morceaux, au total, de facture solide. Il serait bon et judicieux, partant de là, de songer à l’avenir à un format plus étendu, du type album bien sûr, où la valeur de ces quatre-là se verrait illustrée sur une dizaine de compositions sans nul doute accomplies. C’est tout le mal qu’on souhaite à Turquoise, valeur désormais établie de la scène d’ici et d’ailleurs.