Trois Totorro, un Mermonte, un Burst One’s Side. C’est la recette Do It Later, qui ne procrastine pas quand il s’agit, fougueusement, de malaxer pop et punk avec un soupçon de prog’, très occasionnel mon colonel, sans l’ennui qui parfois le sertit. Future me, premier EP du projet, en fait étalage sans tarder. Dès lors que retentit l’explosif I was told. Croisement, sacrément agité, entre notes fines et tempo débridé. Croisement, aussi, entre pop nerveuse et punk crié. Hybride réussi, au galop, que confirme Three years later. Urgent, le propos ne s’embarrasse pas, quoique, de fioritures. Il rêve parfois, dans le chant, mais dans une turbulence qui rarement se relâche. Do It Later, c’est tout de suite et maintenant. Signé chez Parapente, le quintette dévale à toute vitesse, plutôt vertigineux. En ferveur, il fait péter les mélodies. Ca lui réussit, en side-project aux débuts probants. C’est tout de même sur cinq titres, ici, que son savoir-faire gicle. Liver without you use de la même vitesse dans l’exécution, du même équilibre entre le rapide et les airs subtils, pour imposer la clique.
Il s’en dégage des airs euphorisants, dopés à l’énergie, qui turbinent entre force et beauté speedée. Ainsi Didn’t know, dans une tempérance qui fait respirer l’ensemble, doté toutefois de passages boursouflés, prolonge t-il le plaisir. Dream-team de l’indé, Do It Later ne flanche pas. Ses premiers pas sont assurés. Ses encarts progressifs sans lourdeur lui permettent d’étirer son champ, sans y perdre en impact. Fool support, à l’issue, marie motifs de choix et vitalité pop, voix modérée puis plus engagée, sur un rythme une dernière fois appuyé. L’écoute se fait sans discontinuer, dans un plaisir accentué par l’éclat de ritournelles enflammées. C’est largement assez pour, dans l’attente de l’à venir, approuver le « debut EP » d’un Do it Later à suivre avec grande attention.
Photos Loig Nguyen.