Luxembourgeois, no metal in this battle s’est déjà illustré sur « Shimokita/Zeitzonen« , 2 titres publié en février 2021. Ici, il nous refait le coup des deux plages où sons et genre se collisionnent, dans un groove et un fracas qui doivent autant au kraut qu’à la noise, à la vague psyché qu’à la no wave, à l’afrobeat ou au mathrock et surtout, sont faits « maison » sans autres idées ni ingrédients que ceux du groupe. Ca donne, de fait, un patchwork enivrant. Disco dans ta cave, funky et disco, d’un groove qui va droit au bassin, se pare de guitares cinglantes mais qui savent, aussi, se mélodiser ou encore partir dans un solo cosmico-technique. Il te régale de gimmicks insistants, se fout bien d’être rangé. C’est un premier jet optimal, dansant et insoumis, qui lance la sortie sous les meilleurs auspices. no metal in this battle continue, adroitement, à creuser son sillon loin de toute mode à la noix. On l’écoute avec d’autant plus de plaisir qu’il nous assure, sans aucun doute, la survenue d’un son à part.
Photos Mike Zenari.
Ainsi Fano, au début afrobeat syncopé, s’emploie t-il lui aussi à se nicher, différent, dans ses sphères où le talent de création trouve son apogée. Il funke lui aussi, dépayse (vers où précisément, nul ne le saura), laisse lui aussi ses guitares s’exciter, frapper fort, et part en pulsion kraut. Enfin, c’est ce que de mon côté, j’y entends. Mère Musique s’y perdrait; l’auditeur, lui, se targue d’une trouvaille précieuse. Ces quatre-là n’ont guère de limites, pas besoin de chant. Il créent du tumulte, soudainement le titre explose. Au moment même où ses plans, en se réitérant, hypnotisaient le bonhomme casqué. Imprévisible, pas assez visible, no metal in this battle nous fait pester. Après le nombre restreint de ses morceaux, ce qui signifie aussi qu’on en tire un profit d’autant plus conséquent. Vivement la suite!