Adepte du collage stylistique, Courcheval a pour base la funk, il y greffe hip-hop et samples, y glisse des textes sur la vie, foutrement bien écrits. Il te fera danser, te fera penser et t’oublier au son de son bien nommé Gymkhana, premier EP aux quatre plages estivales (logique..) dont la lascivité aura raison de vos bodies (je fais mon Man Fo Tits là, veuillez m’en excuser…). Allez c’est tipar, Danse Courcheval danse démarre sur une voix cimématographique « invitée », puis il adopte un ton à la Bikini Machine quand il se fait délié. Incursions hip-hop, guitares funky, cuivres bien choisis. Rythme flemmard, et c’est marre. Excellent. « Je veux pouvoir danseer », répète t-il à l’envi. Rien de plus facile, à l’écoute les petons se mouvent. Leur mouvement prend de l’ampleur avec Labeur, où deux voix se rejoignent. Ondulant, chanté une fois de plus de manière inspirée dans le mot. De cadence marquée, irrésistible. Fonky, dansable évidemment, samplé comme ça nous plait.
Courcheval, sur son cheval, franchit les obstacles et fait fi des différences de castes. Il s’extirpe, sur Mystère, de sa délicieuse torpeur. Il régale. Il use du Français, avec agilité. Y saupoudre, sur ladite composition, un brin d’Anglais. La drague clôture son disque, qui pour une première l’avantage sévère, en sonnant samba mais attention, à la Courcheval! Dans un Gymkhana enivrant qu’ici, la basse fait pulser. De bric et de brac, il fait des miracles et casse la baraque. Il trouve, sans arrêt, le gimmick qui fait mouche. La drague breake, psyché. Puis repart, entrainant au possible, truffé de samples géniaux. Courcheval déroute mais garde le cap, excellent de bout en bout, sur son Gymkhana tout bonnement captivant, audacieux et bienfaisant pour les carcasses engourdies.