Trio lyonnais fraîchement interviewé dans ce webzine, JP Goulag voue une forme de culte aux 90’s. Sur ce Mistaken qui est son second EP, ça s’entend mais le mieux, c’est que les trois mecs arrivent presque au même impact sonore que lors de cette période bénie. Ils ont pour noms et instruments Allan KRIRECHE (Main Guitar/ Lead Vocals), Nicolas Fabre (Bass / Backing Vocals & some more Guitar) et Dylan PERRIN (Drums / Backing Vocals). Lucas TERRIER assure des backing-vocals en plus, et nous voilà embarqués dans un trip aux accents que forcément, on affectionnera. C’est Dying breed qui fait décoller la fusée, la fusée…à fuzz, dans un rock énergique et doté de l’énergie du punk, de ses choeurs aussi. Ca riffe franc, on est effectivement dans le rock à guitares de Rhodaniens qui ne sont pas venus pour rien. Ils nous gratifient de motifs plaisants, optent pour le direct qu’ils n’oublient pas de tempérer. Ils jouent fort, vite, mais ce ne sont pas des bûcherons. Et puis avec leur Let me know now, ils me rappellent les gars de Crackout, issus des…00’s, avec leur This is really neat. C’est un bon point en plus, le morceau trace et file un bon coton: celui d’un son proche du live, sans trop de politesse.
Ca passe vite, on en est à la moitié de l’ep. A Lyon y’a bon, les gars se réclament de Dinosaur Jr ou encore Pixies, oh mazette! Sur Caught in a clutch, l’échappée guitaristique a tout l’allure d’un Mascis!! Ou d’un Foil, sur son Spread it all around (1998, on en revient aux 90’s baby!). Alors moi, le fan de « Daillenossooore », je suis bien content. JP Goulag assure, ne joue pas au dur et se montre sûr. Il nous tient en haleine, joue en trio serré. Rien à dire, ces gars-là sont loin d’être les pires. On va quand même checker le dernier morceau, des fois qu’ils plantent leur sortie. Mais non, ça ne rigole pas: Which way to flow, entre riffs bonnards et quiétude pop, avec ses chants à l’unisson un peu polissons, fait le boulot. On va pas leur tourner le dos, l’affaire est entendue.
Je rêve, ou une sorte de break dub ponctue le bazar? Bon, des guitares maousse le prolongent et pis t’façon, il était bon ce break! La fin sombre dans un brouillon noisy aux allures de belle copie, on n’a pas fui ni râlé un seul instant car de A à Z, JP (Jean-Patrick?) tient le cap. Ils ont des airs de It It Anita, on leur souhaite d’ailleurs de finir dans la même structure (Vicious Circle, ni plus ni moins). On n’en est certes pas là, mais l’impact est de mise. Ils pourraient se faire un nom, récolter un certain renom. Ca ne serait pas usurpé, au vu des qualités affichées sur ce Mistaken exempt d’erreurs qui s’écoute sans interruption ni baisse de régime.