Avec eGgs, hébergé entre autres par Howlin’ Banana Records, on n’est jamais déçu. Ah si, ses essais sortis jusqu’alors sont trop courts. Mais leur doux parfum 90’s marqué par un Sarah Records, par cette noisy-pop jubilatoire, fait la diff’ de manière imparable. Avec ce mini-ep sensé ouvrir le champ à un futur album (yes!), enregistré au 4 pistes Tascam en période de confinement et intitulé Life during wartime (souvenez-vous les paroles guerrières du « président »), les quatre bonshommes font à nouveau merveille. Quel étonnement, me direz-vous, à en faire le constat? Aucun et Still life, pétillant, tubesque et léger dans ses bords noisy/lo-fi, le clame avec brio: le groupe est, en dépit de parutions encore restreintes en nombre, un must. On en veut plus, de ces eGgs au sujet desquels trop peu d’informations filtrent. J’avoue même ne pas savoir d’où ils viennent mais qu’à cela ne tienne; à côté de ça, certains combos dont on sait tout ne mènent nulle part. Avec eGgs, on sait avant même l’écoute que le résultat sonnera juste, sans rajouts, dans la vérité d’un allant 90’s irrésistible.
Le titre éponyme, fait de silence, veut surement beaucoup dire. Il déçoit, toutefois, dans le sens où on attendait, en « aficionados », un seconde giclée noisy « maison ». Dommage, mais on n’est pas dupe; on se doute que le groupe, dans la foulée, enchaînera sur une nouvelle pépite.
Ca tombe d’ailleurs bien, un EP c’est court, un mini-EP plus encore et Guess what, joué « flemmardement », fait reluire une voix sensible et valoir une trame pop/lo-fi doucereuse. Ca laisse l’impression, tout ça et sur un temps pourtant bref, qu’eGgs fait partie de ces clans qui ne peuvent, quoiqu’ils fassent, planter leur labeur. On écoutera ce Life during wartime d’autant plus souvent qu’il se montre « fugitif », dans l’attente d’un long format dont je prédis aujourd’hui, il y a peu de chances que l’avenir me fasse mentir, qu’il fera très largement honneur à ses géniteurs ainsi qu’à Howlin’ Banana.
Dans cette optique, et pour revenir sur l’indispensable établissement indépendant « from Saint Denis », on s’intéressera tout autant à l’EP à paraître le 29 de ce mois et signé Fontana Rosa (projet solo de Paul Verwaerde), conçu « at home » comme celui chroniqué ici et porteur de six morceaux pas moins estimables.