Sorti, à l’origine, en mars 2018, l’EP Tension Palpable de Princesse Näpalm est aujourd’hui réédité, en numérique, par Atypeek Music et Fauchage Collectif. La Princesse, soit les 4 trublions suivants: LN-VR : Chant / Potentiomètres Rotatifs; Mattëo : Contrebasse / Hurlements; Lobster : Guitare / Hurlements; Paul : Percussions, nous y passent au Näpalm. La tension, la leur surtout, est en effet palpable et élevée. Elle se traduit, quand elle atteint son paroxysme, par de sacrées dégelées (Le petit T-shirt abandonné et sa leçon de photo très pédagogique). D’entrée, de toutes les manières (hum..), on se fait baiser, et oui; c’est 75016 (On te baise) qui ramène sa fraise et nous met à fraises, gueulard et tellement…jouissif. L’acte est assez direct, pas trop l’temps pour les sentiments. C’est du punk-rock bluffant, qui n’hésite jamais à partir dans ses délires. Rockab, rock’n’roll voire fusion, tout est bon, ici, pour dévier. Allez on breake, puis on renvoie du steak parce que bon, c’est un peu le mot d’ordre. Le désordre. Ordonné. Je pense « direct », pour ce débridé bien tenu, à l’indé français des 80’s/90’s. En plus de ça, ça groove bien grave (Pont Saint Esprit), sur un ton surf endiablé qui refile l’envie d’aller se faire balourder par les vagues. De la dynamite, Edith. Du trépidant, si t’es pas dans l’tempo t’as pas d’pot, prend du repos et reviens plus dispo. Ca dure six titres, ce foutoir, et ça te lessive. C’est putain d’bon, y’a du Béru là d’dans et on prend ça dans les dents. Et puis ça dépayse, quand la clique nous emmène ailleurs façon La Mano (Le petit T-shirt abandonné cité plus haut).
Le groupe fout le bordel depuis un moment déjà, son premier disque était d’ailleurs un live (imaginez la folie) et date de 2014. Il s’y entend, sa Randonue (ben ouais, doit faire chaud vu l’énergie déployée) pervertit le blues et t’enfile une envolée délirante dans l’c++. Et le pire, c’est qu’ça fait du bien. Les riffs poussent, ça y est c’est rentré. Normal, ils ont annoncé la « couleur », si je puis dire, d’entrée de jeu. Elle est longue, cette Randonue, elle fusionne et se pose après avoir bastonné comme une forcenée. Entre Spicy Box et les Bérus, donc, avec une touche de Ludwig dans l’délire chanté.
Un délire-délice alors, à la loufoquerie qui vous gagne. On se fait lapider. On y met des discours instructifs, révélateurs. ECOCUP$, lui aussi étendu, se psychéise en son début. Le Fauchage est Collectif, le registre pour le moins Atypeek. Les guitares bastonnent les genres musicaux se mettent des coups d’tromblon. Ca virevolte…face, mais jamais ça perd la face. On braille avec finesse, on lézarde la finesse en lui gueulant dessus. Les sautes d’humeur sont fréquentes, l’explosivité jamais éloignée comme le démontre le terme de ce ECOCUP$ fou et doux. Allez, on en reprend un ptit godet au son du terminal 1000€uro. Il les vaut. Bluesy, joué avec maîtrise, émaillé de voix forcément pas dans la norme. Ben non, sinon on s’ennuierait. Ca fait bailler, la norme.
Alors ici, on pend la fuite. La batterie court le marathon, les sons fusent et abusent. C’est l’excès. De vitesse, de jubilation. Princesse Näpalm, s’il se pare d’atours « déconneurs », a plus d’un tour dans son sac et met tout en vrac. Dérision punk, fusion cinglée et cinglante, électro jubilatoire et rock fort en gueule s’invitent au festin. Unis, en l’occurrence, pour un résultat largement au dessus du tas.