Pop mécanique, post twist, punk, post-punk. Si on tente de définir Entracte Twist, le mieux reste d’écouter à pleines fouilles cet album éponyme aux huit titres impeccables, au début desquels trône Christine Young, tube punk-cold/wave et premier 45 tours du groupe. Imparable, le morceau fuse, déboule et nous retourne la boule. Hors-service, au contraire de son intitulé, s’avérant être de même teneur, avec pour base, jugez du peu, Suicide et Métal Urbain. Lorsqu’on affiche de telles sources, mieux vaut être à la hauteur et Entracte Twist, en plus de twister « grave », y parvient de bout en bout. Il n’y aura là pas d’entracte, c’est sans interruption qu’on écoutera le son. Crash, plus insidieux, vicieux et impoli, vrillé, asseyant l’impact des parisiens.
Jimmy et moi, froid et entraînant, étire la liste des morceaux de premier choix. Il trace et groove, entre Grand Blanc et Frustration, pour s’essayer péniblement à « situer » le groupe. Qui avec Make up, en partant d’une amorce presque surf, laisse derrière lui une nouvelle pépite. Même les voix sont remarquables, couplées à un fond remuant. On fait beaucoup de découvertes dans l’hexagone et pour le coup, en voilà une qu’on aimerait voir durer et perdurer. Comme 38 spécial, plus poppisant, pas moins euphorisant.
Amour amour nous les fera aimer d’autant plus, obsédant ne serait-ce que par son refrain. Entre autres nombreux avantages, avant que Les esses ne déverse sa cold-wave millésimée, froide certes mais pas dénuée de finesse et servie par un allant qui fera remuer les bassins. Remarquable.