Le mec est bordelais, slacker, 90’s évidemment, et sa dégaine rappelle Jay Mascis. Prolifique, il prévoit déjà un opus en 2019 et en attendant, on se délectera de ce H-sides qui fait suite à T-sides, paru quasiment dans le même temps.
Thoineau Palis, c’est son nom, fera un bien fou aux amateurs de 90’s bien noisy, ben lo-fi, bien slacker, sous l’appellation TH da freak. Son opus sans temps morts, sans production poussée à la con, fera triquer Sebadoh ou Guided by Voices (Men are not not responsible of all fucked up things but I still feel ashamed to be one of them), présentera pour débuter un Voyeurism d’emblée tubesque pour tout admirateur de l’ère visée. Loufoque (tiens, il y a du Butthole Surfers dans le délire de ce titre), il laisse ensuite Jealousy, mediocrity imposer ses grattes jouissives et son rythme sans faiblesses. TH da freak, on l’aura compris, n’est pas là pour le fric. Il se barre dans des volutes psyché sur Ether strawberry, enfante une sorte de lo-fi folky magnifiquement pensée (A problem with the sink).
Deadly white light impose un psychédélisme vaporeux, Mysterious un lo-fi spatial. Share my blue est sonique et mélodique, s’entoure d’excès sonores en or. TH da freak fait feu de tout son, polisson. This is not your fault se détourne, lui aussi, de tout polissage trop…poli.
I don’t want to waste my time, du même tonneau 90’s lo-fi à souhait, folky et scintillant, le confirmera, en même temps qu’il donnera l’envie d’entendre les autres essais de ce Thoineau Palis doué : TH da Freak mérite une bordée d’écoutes et si vous en doutez encore, allez donc jeter une oreille à son T-sides ou encore à ses travaux d’avant (The Hood, par exemple, qui date de…février 2018!). 90’s, ni plus ni moins.