The Soft Rider est le projet initié par Laurence Wasser, basé entre L.A. et Paris. Ce dernier, déjà auteur en son nom d’un excellent « V », officie ici dans une veine électro-pop teintée d’indus, froide et alerte, qui le met grandement à l’honneur et souligne son parti pris insoumis.
En quatre titres qui peuvent aussi tutoyer les nuages (les sons synthétiques de Commit to me en fin d’ouvrage), l’ep The Pool balance des sons tordus (l’éponyme et plus que bon The pool qui ouvre le bal), susurre, joue sur la répétition des motifs pour captiver l’oreille. Le contenu est atypique, bien vite l’amateur de trames déviantes en a largement pour son argent. Around me, entraînant, démontrant ensuite que le « synthétisme » de l’ensemble hisse celui-ci vers les sommets et ne lui porte en aucun cas préjudice. La folie et l’étrangeté d’un Suicide ne sont pas loin, on imagine d’ailleurs bien le duo Rev/Vega en influence prégnante du sieur Wasser et il se gratifie à nouveau avec Words et sa pulsion électro alimentée par des sonorités folles et addictives, allant de pair avec un chant ombrageux.
C’est du tout bon, on replonge ensuite avec jubilation dans ce The pool décalé et valeureux, dans l’attente d’un essai de durée plus étendu émanant de The Soft Rider.