Dans la catégorie inclassable, nous voilà avec un nouveau disque de Pascal COMELADE, « A FREAK SERENADE ».
Comment définir l’univers de ce catalan universel, tout d’abord c’est de la musique instrumentale, et des instruments il y en a pléthore sur ce disque, la majeure parties joués par Pascal COMELADE lui même.
Il s’est tout de même adjoint les services de musiciens, tels que Oriol Luna à la batterie, Roger Fortea à la basse, Ivan Martinez aux guitares et Pep Pascual aux trompettes et autres vents.
Ensuite, je pourrai dire que la musique de de ce compositeur génialement fou serait la mise en son de la rencontre de Tim BURTON (pour le côté cliquotant, fantomatique et déglingué) et de Salvador DALI (pour le surréalisme dans l’utilisation d’instruments « jouets », mais un instrument n’est-il pas tout simplement un objet avec lequel on joue ??!! – 10 pages pour la semaine prochaine)
Ou, bien comme si Pablo PICASSO avait vécu à la Nouvelle Orléans, au milieu des bordels, des fêtes exubérantes, du carnaval onirique et ces corps disloqués par la musique et la danse.
Pascal COMELADE nous convie donc à des rencontres sonores inattendues, on suit une histoire tout au long des musiques qu’ils nous proposent, que ce soit par des valses, des marches, des paso doble, quelque part entre les bandas latines et les marching band, une parenté évidente nous est transmise.
Autres liens de parentés, évidents, avec un autre artiste atypique, Yann TIERSEN, lui aussi, touche à tout génial et bien avant son succès mérité avec la BO d’Amélie Poulain, nous invité à l’instar de Pascal COMELADE dans les valses bancales, émouvantes et touchantes au piano, notamment dans ce qui reste pour moi son meilleur album « Le phare ».
Quand Pascal COMELADE nous joue du blues, c’est toujours à la sauce épicée, notamment dans le titre « Ramblin’ rose », on y trouve du cajun et des animaux trompétés, le tout dans un délire que ne renierait pas un Screamin’ Jay Hawkins. D’ailleurs ici, nous ne sommes pas loin de « l’os dans le nez », avec des relents de vaudou et autres rituels de transes.
Mais il sait aussi être tendre, « Strip tease de mosques en patinet », dans des ambiances jazzy sensuelles, façon Paolo CONTE ; ou bien avec une orgue de fête foraine, un peu comme s’il tournait lui même la manivelle d’une orgue de Barbarie.
Alors oui « A Freak serenade » est un disque plein de charmes et inventivité où se mêlent émotion, rires (voix distordues dans l’eau, ou trompette de chat miaulant), images burlesques et surannées de la chaleur des bals populaires.Myspace de Pascal
COMELADE
Pascal COMELADE – « A freak serenade «
A freak serenade – The return of lux interior the magician – Un cigaret à l’estatua d’en gardel – Two maniaco depressive beatnicks squabbling over a Jane Russel mozarrella’s stereokini – Perque vull – El misteri del triangle del vermut – Rambin’ rose – Strip tease de mosques en patinet – Three eyed hot dog belly dance – Europe change bad – L’enterrament de les sardines – Sans les mains – The beat don’t make the monk – Vals burlesco
Fab’