Prenez une pâte fine de piano, mélangez une poignée de percussions légèrement épicées avec cinq pincées d’accords de guitare, assaisonnez de volutes de clarinette, de flûte et de sax (prenez le baryton de préférence), saupoudrez de quelques lamelles d’accordéon et un grand zeste de violoncelle, laissez reposer pour harmoniser le tout.
Ajoutez pour la touche finale le coeur d’une voix chaude, laissez mijoter le temps qu’il faudra, mais pas plus, voilà c’est prêt, régalez vous avec Julie et le vélo qui pleure!
Les 13 chansons qui constituent ce disque, sont autant de petites perles à nos oreilles, elles nous baladent sur les chemins du monde, on y rencontre des rythmes afro-cubains, des accents venus d’Europe centrale, on retraverse l’Atlantique pour retrouver du swing jazz et pour revenir en douceur vers des chansons piano-voix.
Sur les chemins du monde, mais aussi sur les chemins d’un monde intérieur très riche en émotions.
Julie et le vélo qui pleure nous ouvre ses bras dés la première chanson « La pêche aux seiches« , avec une invitation à l’amour, elle nous parle aussi de ses états d’âmes après s’être écorché les genoux dans « Intuition« , « Je ne sais plus » ou « J’m’ennuie d’moi » entre autres.
On y rencontre des histoires de jalousie dans « Blonde » notamment, avec une clarinette et un accordéon endiablés.
Les textes sont émotionnellement très forts et semblent couler tout seuls sur la musique, pour « Que nos yeux soient lavés« .
Julie et le vélo qui pleure reprend le flambeau ou la bougie, là où une grande dame de la chanson, Barbara (on n’en parle jamais assez), l’avait laissée.
Les chansons intimistes au piano reprennent cette flamme tout en conservant une originalité et une émotion bien à Julie.
Que la route soit belle !
« Que nos yeux soient lavés » 2007
La pêche aux seiches – Petit frère – Atmosphère – Je n’sais plus – Intuition – Le bocal – Le pou – Les séparés – Blonde – Chansonnette en valse – J’m’ennuie d’moi –
Crois-tu que ? – Bon vent –
Fab’