Adepte de la surprise musicale, du « non attendu » qui met des claques aux gens présents la Lune des Pirates a une fois de plus fait sensation avec ses deux formations du soir; les hollandais de Dollkraut, pour ouvrir avec leur synthés bavards, lignes de basses addictives et cadences diverses, souvent appuyées. Puis les énormes HMLTD, dans l’expérimentation sonore passionnante entre Bowie, vigueur punk, glam et riffs massifs agrémentés de rythmes électro.
Originalité donc, et ouverture de grande qualité avec le trio Batave Dollkraut, dans un genre lui aussi indéfinissable, à la fois rétro et profondément novateur. Climat « dark », galopades rythmiques, giclées de claviers loquaces et voix « grise », tout cela s’accouple pour enfanter un hybride qui aura fait mieux que de défendre son étendard. Une nouvelle découverte notable donc, à l’actif de la « Lune ».
Arrivent alors, déguisés spectaculaires, les HMLTD. Sans plus attendre, les Anglais envoient le bousin, font dans le Bowiesque, lâchent de bons gros riffs et nappent leurs compositions, inclassables et percutantes, de synthés bien en évidence. C’est la folie, on est perdus dans les genres mais en présence d’un style nouveau. Celui-ci, wild, imprévisible, tient pourtant debout et ne ressemble à rien de vu ici jusqu’alors. Le set du soir, mené entre autres par un chanteur charismatique, n’en est que plus probant encore. Il sera court mais d’un impact plus qu’affirmé, rock, obsédant, débridé. Et tout bonnement génial.
Photos William Dumont.