Projet du Suisse David Thayer, Little Tornados compte en son sein Laetitia Sadier (Stereolab), ainsi que des membres de Tortoise, Holden ou Caroline Says, pour résumer.
Avec ce Apocalypse! pas si apocalyptique qu’il n’y paraîtrait, Thayer et ses accompagnants jouent une pop parfois psyché et légère (I disappear), d’abord plutôt tapageuse (l’introductif Venture, chanté en Italien). On trouve ici la même qualité mélodique que chez un Deus, les mêmes écarts maîtrisés vers d’autres contrées. Aussi bourrue que céleste sur URSA major, la pop de Little Tornados justifie régulièrement l’intitulé du groupe. Savoureuse, jamais creuse, elle use même du Français avec classe sur Chérie la mouche. A la fois alerte et Gainsbourien dans ses effluves psyché, voilà un énième titre de choix concocté par Little Tornados et de nature à élever, grandement, ce Apocalypse!. Ce dernier s’envole fréquemment, puis s’agite en suivant un doux tumulte (Fire). Les voix sont envoûtantes.
Avec Finally, c’est encore l’option psyché qui prévaut. Aérienne, finement ciselée comme l’est Water song, aux encarts acidulés, qui se présente ensuite. C’est à nouveau prégnant avec Pleasure, treasure airline, songeur, animé par sa batterie et serti de doux motifs. Les breaks sont en outre bien pensés. Texas, après cela, s’embarque sur ces mêmes sentiers gentiment déviants. Apocalypse! est excellent, Diamantes del sol le concluant en se cuivrant élégamment, doucereux pour dans le même temps s’enhardir avec retenue. Brillant.