Originaires de Lancaster, les membres de The Lovely Eggs nous font cadeau d’un Lovely album avec ce This is eggland entre énergie punk, kraut, psychédélisme et rock qui « tamponne' » allègrement, aux reflet shoegaze profitables.
Hello I am your sun, shoegaze justement, bruitiste et kraut, étale déjà de grosses qualités. Wiggy giggy, au rythme mécanique en son introduction, exhale lui aussi un chant féminin sucré-mutin et ce fond shoegaze au crachin jouissif. Véritablement obsessionnel, ce morceau en précède bien d’autres du même attrait. Dickhead , d’abord, plus pesant pour ensuite tracer façon The Wedding Present. Holly Toss, au chant, s’encanaille et l’urgence est de mise. I shouldn’t have said that, ensuite, qui à son tour fonce et fuzze avec allant. Le rendu est de plus simple, efficace, la plupart des compositions imparables. Return of witchcraft suivant la même voie en se parant de sons venus de l’espace qui télescopent gentiment la trame frontale du groupe.
A mi-chemin, la pression ne retombe aucunement avec I’m with you et son shoegaze tout sauf dreamy, un tantinet poppy dans le chant mais bien « grésillant » dans son exécution. Voix loufoques sur Repeat it, fond brumeux et déchaîné, chant une fois encore attractif, guitares assassines sur Witchcraft qui joue sur un rythme appuyé puis « en cascades »; les occasions de s’enthousiasmer sont légion. Ledit morceau breake judicieusement, juste fatal. Big sea arrive ensuite, sans fioritures, doté d’une efficience confondante. Les sonorités « de décor », une fois encore, valent de l’or. Superbe découverte en ce qui me concerne, The Lovely Eggs déchire l’espace avec Let me observe, assez perché. Puis l’opaque Would you fuck, à là Wire dans sa puissance de feu, assène la dernière mandale sonique indispensable à un album de qualité optimale et supérieure, sans complaisance à la noix.