Quatrième album pour les Wombats, à la pop libre et concluante, que le groupe a cette fois voulue non-frontale, plus ambitieuse et décontractée.
A l’écoute, le propos reste vivace, enlevé et de bonne facture. On est dans le mélodieux plutôt vif, d’obédience pop mais jamais restreinte. Cheetah tongue pose son tempo saccadé, des guitares de choix. The Wombats ont l’art du son qui accroche, du détail décisif. Lemon to a knife fight, folk-pop elle aussi aboutie, vient après cela valider les bonnes idées des Anglais. Ceux-ci font dans l’aérien estimable, recourent à des claviers légers mais présents (Turn). L’ensemble parait d’entrée cohérent, il gagne en euphorie pop avec Black flamingo. Côté sonorités qui « séduisent », White eyes s’invite à la liste en son intro, sa brillance pop et son allant faisant indéniablement la différence.
On a alors franchi le cap du premier volet de l’opus, Lethal combination et sa…décontraction voulue par le groupe, doublée toutefois d’une belle accélération, le renforce encore. Out of my head réinstaure ce penchant à la coolitude qui charme, de manière acidulée couplée à la « ouate » du groupe. Ce dernier s’écarte de ses essais plus directs tout en restant dans son identité. I only wear black ne le fera pas baisser en qualité, fort lui aussi de sa brillance poppy appuyée. Ice cream, plus…cold mais sans se détrousser des belles mélopées crées par Matthew Murphy et les siens, avec de jolis breaks, va en ce sens.
En fin de parcours, Dip you in honey fait valoir sa pop-rock aux guitares « fuzzantes ». Puis I don’t know why I like you but I do, plus aérien, finit le boulot honnêtement, psyché-sonique patiné, en final donc d’un disque à la valeur rarement démentie.