Suisses, The Green Flamingos sont positionnés dans un créneau psyché, vintage, et soul dans le chant à l’occasion (Up and away).A la fois cosmique et énergique (Beware), valorisé par une voix féminine de choix, le registre du groupe fait merveille sur ce The southern oracle qui constitue son tout premier long jet.
Pour un premier album, il s’agit là d’un essai entièrement réussi. L’étayage des claviers nappe généreusement les morceaux, sans les envahir toutefois (The silver voice on doomsday drums), un groove certain émane par ailleurs de la plupart des titres (ici dix au total), dont l’excellent Rome is burning. La qualité perdure, des fulgurances (Detonate) émaillent une série de chansons probantes. Le dosage entre soul et psyché est ajusté, la vigueur prédomine de plus et permet à l’opus de ne jamais s’avérer creux ou ennuyeux. Un ultime ouvrage de valeur, l’éponyme The southern oracle, vient clôturer entre allant et élans spatiaux un disque fiable jusqu’à sa pochette, très « psych », et permettre la découverte d’Helvètes recommandables signés par ailleurs par l’écurie Le Pop Club Records.