Quatrième LP du Oddfellow’s Casino de David Bramwell, basé à Brighton, Oh, sealand offre autant de raffinement enchanteur et sous-tendu (Sons and daughters of a quiet land) que de groove sombre et agité mêlé à la distinction musicale du groupe (Land of the cuckoo en ouverture), qui fait mouche sur un Sealand éponyme tout aussi accompli.
Sur les douze titres que livre l’opus, un équilibre est trouvé et l’émotion magnifiquement retranscrite. Des moments plus offensifs, excellents, sont régulièrement insérés. Il en va ainsi avec Down in the water, finaud puis bien plus nerveux, ou Children of the rocks qui couple chant velouté et guitares lestes comme Swallow the day un peu avant. Le mid-tempo gentiment obscur de The ghosts of Watling Street ajoute à la séduction que produit l’ensemble, sans défaut aucun. Les moments de classe sont fréquents (Josephine, Swallow the day, le terminal Blood moon), la pop chatoyante et ombrageuse de Bramwell et ses talentueux acolytes patinée. On use de voix associées (Penda’s fen), on joue avec passion et sincérité.
Rien à redire donc, le disque est superbe, a de plus le mérite de ne pas s’en tenir à ses élans doucereux. Il véhicule un ressenti perceptible, de l’énergie et, au delà de ça, une qualité récurrente issue des capacités créatrices de ses géniteurs.