C’est un « country garage band » venu de Rennes, ville oh combien prolifique en termes de groupes crédibles et amateurs de chemins de traverse.
Le constat pourrait suffire à créditer les Sapin et ce Smell of a prick qui rapproche l’allant du garage et le dépaysement de la country et ce, de façon probante sur douze morceaux. Mais ceux-ci méritent quelques mots. Le tempo est souvent appuyé, les mélodies à prendre en compte, valorisées par des choeurs simples mais pas sans effets (Mr Pleasant). C’est fun mais tenu, bien joué aussi. Le Sapin n’est plus vert, il a l’assurance des plus grands. Il ne fait pas que tracer stupidement, nuance son discours comme il le faut (pour ensuite l’emballer sur Good old days, par exemple, avec ses touches surf).
On retrouve, en certains endroits, une vigueur punk (See U cry) et l’efficacité est de mise. Ici on pose le jeu, façon « coin du feu » ou presque (Bad news), plus loin on hausse le rythme et le résultat est aussi estimable (Hipster Johnny, I’m alive). A l’image, finalement, d’un album dont l’écoute en appelle d’autres, comme le terminal I wanna die et ses guitares simples mais décisives.