Pléthore de cassettes et ep’s sur différentes structures, album éponyme, en 2011, qui lui « coûtera » d’accompagner Real Estate ou Mac DeMarco en tournée; Twerps, groupe australien, convainc déjà et ce premier album pour Merge présente une pop enjouée et mélodieuse du plus bel effet. On évoque les Go Betweens ou l’écurie Flying Nun à leur endroit, mais l’écoute de ce scintillant Range anxiety les rapproche aussi, pour le fraîcheur du contenu et son euphorie pop, de The Pains of Being Pure at Heart ou de la « maison » Sarah Records.
C’est dire ce que génère l’écoute, qui nous place devant une pop parfois rétro (Shoulders), finement ciselée (Don’t mind), aux mélopées qui mettent du chaud dans le palpitant. Back to you mêle les voix, recourt à des motifs qu’on retient, engendre la joie et chasse la morosité. Stranger et son allant subtil font de même, on se tient vicieusement à l’affût de la faute de goût mais elle ne viendra pas, d’autant que New moves en remet une couche décisive en termes de beauté pop au charme irrésistible, le tout avec, de surcroît, une certaine énergie. White as snow fait dans la pop-folk, les formats sont courts donc sans superflu dommageable. On poursuit sa route avec joie et Simple feelings, nerveux/mélodique de tout premier ordre, puis un Adrenaline plus mesuré, qui met en avant le chant de Julia McFarlane, valident les bonnes dispositions du quatuor de Melbourne, par ailleurs chargée en formations talentueuses. On pense ensuite aux Pixies les plus finauds qui soient le temps de Fern murderers, d’un éclat pop enchanteur, on est ensuite bienheureux de retrouver la vivacité pop (maître-mot de l’ouvrage en présence) de Twerps sur Cheap education.
Tout dans cet album incite au bonheur, suivant une recette simple et avec une belle économie d’effets et de moyens. Le rendu est « nature », sans fard, Love at first sight se permet de faire dans le « sentimental » en restant séduisant -belle prouesse-, puis le mot de la fin revient à Empty road, ultime sucrerie poppy teintée de lo-fi d’un disque dont les premières auditions en provoqueront bien d’autres.